Soirée en deux temps, se focalisant sur/tournant autour du fascinant, déconcertant et merveilleusement riche univers sonore du « vétéran » guitariste de la scène expérimentale portugaise Abdul Moimême, ayant développé une sonorité/jeu unique, foisonnant et captivant. A entendre certains de ces derniers enregistrement solos, on jurerait qu’il n’est pas seul à jouer, qu’il est accompagné de musiciens fantômes… et pourtant… C’est à partir de deux guitares préparées, d’une multitude d’objets et d’un système d’amplification judicieux qu’Abdul Moimême développe son prenant univers mécaniques et aux relents subtilement industriels…

Une première partie solo, rejoint en deuxième partie de soirée par ces accointances genevoises, les toujours inarrêtables Diatribes (Cyril Bondi et d’incise, cerveaux également d’Insubordinations) avec qui un travail collaboratif de longue haleine s’est développé depuis plusieurs années, transformant un projet improvisé en une véritable entité/identité/groupe dénommée Queixas. L’occasion également ce soir de vernir la sortie chez donc Insubordinations de deux nouveaux albums coup sur coup des forces en présence : 1 solo d’Abdul Moimême et un nouvel enregistrement du trio.

Lorsqu’on vous dit que la scène expérimentale genevoise est en ce moment super-active.. une nouvelle preuve/occasion par les faits et abooooondons dans ce sens.

Abdul moimême (portugal)

Musicien de Lisbonne, il élaboré au cour des dernières un dispositif spécifique à partir de deux guitares électriques et d’un ensemble d’objets, plaques et barres métaliques, ressorts, etc. créant ainsi une musique pleine d’allusions mécaniques et industrielles, directement à partir de son double instrument préparé, le tout sans autre adjonction électronique.

Il a publié plusieurs disques sur Creative Sources, avec Axel Dörner, Ernesto Rodriguez, Heddy Boubaker, IKB, Variable Geometry Orchetra.

Queixas

Anciennement « diatribes & adbul moimême ». Le trio abandonne l’ego au profit d’une construction serrée, homogène, où gestes humains et mécaniques s’inter-changent sans distinctions ni raisons. La musique est dense et horizontale, plus bruissante que bruitiste, elle n’est pas un paysage imaginaire mais bien une présence materialisée. Les frottés/souffles, les entre-chocs métalliques, les résonances, les feedbacks méditatifs, les grésillements électriques, les micropulsation et répétions, tout cela s’amalgame pour formé le chant de Quexias, entre « saudade » post-industriel, réductionnisme et électroacoustique.

Plus d’infos :

ABDUL MOIMÊME :

http://www.creativesourcesrec.com/artists/a_moimeme.html

QUEIXAS :

http://www.insubordinations.net/queixas

INSUBORDINATIONS :

http://www.insubordinations.net/home.html