« La nuit finira-t-elle un jour « est une visite des bas-fonds égéens des années 20, sous forme d’épopée/fresque historique imagée-fragmentée-poétique. Une tentative d’illustration/exposition des, entres autres, « jeux de pouvoir » finissant toujours par

atteindre/transformer de manière irrévocable la vie « des plus petits », ceux qui ont moins, voire rien, emplie de marionnettes/personnages aux personnalités fortes, grotesques, énervantes, dégueulasses, drôles, émouvantes avec comme ligne de fond omniprésente, le rebetiko, musique clandestine et « undergound » grecque développée dans ce contexte-là. Des marionnettes vivant d’elle-même, ayant leur propre vie au-delà de la manipulation de leurs « créateurs » et qui se retrouvent toutes, en fin de spectacle, Chez Raki, bar « universel », refermant la fenêtre/porte sur nous, pauvres voyeurs humains, nous laissant à notre nuit, tandis que Chez Raki, il doit s’en passer/dire des choses. Mais de ce bar, les humains que nous sommes s’en retrouvent, soir après soir, irrémédiablement exclus.

Or, ce soir, aubaine fantastique, le bar de CHEZ RAKI, s’ouvre de manière exceptionnelle, les marionnettes le hantant étant d’accord de nous convier chez elles, au sein de leur intimité de comptoir, après le spectacle, invitant quelques musiciens humains de Sex & Drugs & Rebetiko et de Ultra Turk pour improviser avec elles et, nous, voyeurs-spectateurs devenant acteurs, pour boire, partager, fumer, danser, chanter, etc… avec elles.

Bar expérimental s’il en est, rencontre improbable entre marionnettes et humains, hautement improvisé, voire risqué pour les sens, où l’on y trouvera ce que nous voudrons bien y apporter ou ce que nous serons d’accord d’y recevoir ou pas : du rebetiko, sûrement, vu les musiciens conviés. Pour le reste… à voir ?

Bref, un bar-tentative impromptu sous forme de première expérience. Peut-être, après nous avoir accueilli chez elles, les marionnettes de la Tête dans le Sac ne voudront plus jamais avoir à faire à des humains, trop stupides qu’ils sont. Peut-être au contraire, la nuit ne s’arrêtera effectivement jamais (dans le bon sens du terme) et les portes de Chez Raki nous seront ouvertes de manières régulières, voire définitives, nouveau refuge-bar nomade, nous conviant de temps à autre dans une autre dimension.

Un bar expérimental pareil, ça se manque pas. En tout cas, nous on y sera. A 22h00. Juste après le spectacle qui débute lui-même à 20h30 précises.

Plus d’infos :

La Tête Dans Le Sac (spectacle du 26 sept.au 7 octobre à 20h30 précises) :

www.latetedanslesac.org