Excellent dernier dimanche d’avril ici, avec le débarquement de GNOD, cet incroyable combo-horde anglaise à géométrie variable écumant les territoires sonores et scènes de toute l’Europe depuis plusieurs années déjà. Avec une trajectoire musicale faite de fluctuation constante dès leur début et un besoin incessant de découvrir de nouveaux mondes sonores, GNOD oscille entre drone shamanique, rituels primaux, communeautarisme et des martèlements répétitifs incitant à la trance la plus absolue.

Au travers d’une discographie regroupant plusieurs douzaines de cd’s, cassettes, vinyles, sur une multitude de labels (dont leur propre “etiquette” Tesla Tapes), GNOD délivre une musique en constante mutation, avec un besoin/nécessité/urgence agitée, impatiente et magistralement organique, les portant à chaque fosi vers de nouveaux royaumes sonores agrippant. Imaginons un mélange explosive entre, par exemple, Hawkwind, Popul Vuh, Pan Sonic, Sunburned Hand of the Man, Pharaoh Sanders, etc, etc… mais, au final, catégoriser/comparer la musique de GNOD relève de la gageure, tant le groupe n’a jamais « imité » aucun genre en particulier, aiguisant au contraire enregistrements après enregistrements et concerts après concerts leur place unique au sein d’une scène musicale réellement indépendante. Avec un même dévouement d’exploration totale en live, GNOD est devenu et est, à juste titre, considéré l’un des groupes lives les plus célébrés d’Angleterre.

Auteur d’un dernier album fantastique et unanimement acclamé par les critiques spécialisés, le fracassant triple LP « Infinity Machines » sorti sur Rocket Recordings, GNOD refuse de se s’arrêter là. De se reposer sur leurs acquis et pousse encore plus loin leurs explorations/évolutions. Avec une incarnation live plus que jamais caractérisée par une sorte de « nouvelle protest music » écrasante et cataclysmique, GNOD délivre un véritable & grave/profons appel aux armes en défiance à l’austérité du gouvernement britannique et/puis européens. Chargé à bloc d’un matraquage autant euphorique que nihiliste, GNOD atteste de manière stridente leur noyeau-central spirituel et communautaire, contournant les attentes trop « placardées » et s’engouffrant toujours plus loin dans un puissant nouveau maelstrom psychédélique plein de possibilités, invitant par leur générosité le public à y plonger tête et corps en entier.

Fracassant, puissant, dantesque, sur_jouissif, et, dans le genre, hautement recommandé.

Et en première partie, pour tranquillement se mettre dans le bain, un court set d’un trio énigmatique de la non moins énigmatique scène finlandaise, KEIJUT (qui veut dire les fées), nouvelle fantaisie excessive et… féerique emplie de psychédélismes électroniques et autres énergies poussiéreuses de perlimpinpin… entrée en matière énigmatique, idéale pour attendre le cataclysme GNOD.

Le tout enrubanné par un passeur de disque « spécial » ce soir, l’excellent bruxellois Tzii, grand amateur de GNOD, et capable de nous faire voyager vers d’insoupçonnés « dirty paradises » où l’on peur facilement perdre pied.

Yes_perfect_excellent et dimanche à rallonge hautement recommandé !

Plus d’infos :
GNOD :
http://ingnodwetrust.tumblr.com/
https://gnod.bandcamp.com/
http://www.swampbooking.com/gnod-manchester/
KEIJUT :
http://peippo.org/keijut/Tyhja.html
https://soundcloud.com/keijuttt
TZII :
http://www.tzii.tk/