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SAMEDI 2 AVRIL - 21H30

HAUTZINGER/SCIAJNO/CAPECE (autriche/italie/argentine)

Franz Hautzinger (autriche): (trompette)
Domenico Sciajno (italie): (ordinateur)
Lucio Capece (argentine): (basse clarinette, soprano saxophone)

La musique de ce trio peut être écoutée principalement comme de la musique concrète live. Franz Hautzinger et Lucio Capece travaillent leurs instruments en recherchant des sons fortement influencés par les sons de tous les jours, les machines et appareils électroniques. Franz Hautzinger joue avec un microphone dans le ventre de son instrument, produisant un matériel sonore extrêmement délicat principalement effectué par des ressources de souffle uniquement. Lucio Capece joue avec des techniques étendues de préparations sur son instrument, les rendant difficilement reconnaissables quant à leurs origines. Le duo est principalement traité, diffusé et mixé en live par Domenico Sciajno, qui propose son approche unique de l'électronique, usant aussi d'enregistremements concrets.

La musique sonne comme une marche dans une ville esseulée remplie de machines (qui n'ont en fait pas l'air de fonctionner correctement), et de gens cherchant de l'eau ou quelque chose d'essentiel pour rester en vie. Le trio a enregistré un premier cd sorti en mars 2005 sur le label new-yorkais Quakebasket.

Franz Hautzinger


compositeur et performeur de musique nouvelle et improvisée. Né en 1963. A étudié la trompette et la composition à la graz academy of music and the performing arts et au conservatoire de Vienne. Depuis 1989 il enseigne la composition et arrangements d'ensembles à la vienna university of music and the performing arts. Il est soliste-invité dans divers ensembles, partenaire dans des coopérations artistitiques (p. ex. avec elliott sharp, ben patterson, joachim kuhn, tony oxley, otomo yosihide), et créateur de ses propres projets ('franz hautzinger speakers corner', 'dachte musik', 'regenorchester', projets solo).

Franz Hautzinger joue un idiome instrumental unique, s'inscrivant dans le jazz contemporain. Durant ces dernières années il a pris un tournant vernaculaire principalement inspiré par la musique nouvelle et pratiquement indépendant du jazz dans ses improvisations, compositions et concepts. Sa linéarité explicite qui incorpore des elements modal (miles davis) et de free jazz (bill dixon) ouvre de plus en plus la voie à une exploration en "emphase-sonore" d'espaces d'action et d'incident. Malgré toute la réduction, à l'extérieur, d'abréviations aphoriques et de gestes laconiques (des fragments de mélodies respirées comme dans un vol, des notes seules implosant en silence, des microsons élaborés, ou la poignante application d'intervalles de quart de ton), la musique d'Hautzinger comprend encore une texture proche du tricotage, riche en association, qui communique plutôt via des paramètres tels que la densité, le volume, la couleur, puis par des pitches distinctifs et des valeurs de temps. Les travaux du musicien sont radicalement subjectifs, en partant des performances solo qui se confrontent à des sujets non-musicaux tels que la vie privée et l'intimité jusqu'aux travaux pour ensembles comprenant diverses instrumentations. Ses travaux sont souvent prédéterminés par des armatures flexibles de notation ou des plannings de structure graphique et ne perdent rien de leur précision, transparence et beauté fragile lorsqu'ils sont laissés à l'intuition du moment ('realtime composing').

"Hautzinger est un trompettiste ayant une complète maîtrise/virtuosité de son instrument et une esthétique qui démontre cette maîtrise sans avoir recours à des hystéries musicales ou à un jeu démesuré au nom de la technique... Hautzinger est familier avec les développements les plus excitants de la musique classique du 20ème siècle et est capable d'incorporer ses développements dans son travail, le plaçant quelque part entre cette musique et le "free jazz" d'une manière pleine de succès... la musique d'Hautzinger est complètement accomplie."
jason zappa, pour bananafish, usa

infos: http://www.mdw.ac.at/I115/html/mitarbeiter.php?PN=6 Domenico


Domenico Sciajno

Né à Torino, Italie en 1965, contrebassiste et compositeur, a étudié la composition instrumentale et électronique avec Gilius Van Bergeijk et la contrebasse au 'Royal Conservatory' de La Haye en Hollande. Eté 1991 suit le cours "High musical specialization" à Siena. En 1994 il suit un masterclass à Bruxelles pour contrebasse dans la musique contemporaine dirigé par le spécialiste Stefano Scodanibbio. Son intérêt pour l'improvisation et l'influence d'une éducation académique poussent sa recherche vers les possibilités créatrices données par l'interaction entre les instruments acoustiques, des facteurs indéterminés et leurs traitements en direct par des dispositifs électroniques ou des ordinateurs. Sa recherche sur les possibilités données par l'usage créatif de l'ordinateur en musique l'amène au contact avec des "sonologistes" et compositeurs de musiques nouvelles tels que Clarence Barlowe, Mikle Barker, Joel Ryan, Alvin Curran et Nicola Bernardini avec qui il a collaboré en tant que compositeur et instrumentaliste. Depuis 1994 il a été présent dans quelques uns des festival les plus importants en tant qu'interprète, improvisateur et compositeur au sein de la scène contemporaine ou expérimentale. Activiste dans le développement des arts expérimentaux il a fondé l'association "Antitesi", organisé des festivals et collaboré à la creation du label "Fringes". Le large spectre de ses expériences (qui l'ont conduit à des travaux comme 'Terra', 'King Cycle' et 'Objectable') le place de manière très proche du concept de performance, où il utilise des textes et de l'électronique en combinaison avec un usage chorégraphique de l'espace scénique et la projection de cassettes vidéos réalisées par lui-même.

plus d'infos: http://www.ixem.it/sciajno/


Lucio Capece

Instruments: Clarinette basse, saxophone soprano, table de mixage, feedback modifié par un saxophone soprano proche et amplifié

Idées de base
La musique expérimentée comme une portion de vie sans fin. Des compositions en temps réel et non-narratives. Intérêt dans l'interaction entre la composition et l'improvisation. Le matériel considéré comme une voie plastique (vision-texture-densité-espace). Les instruments comme des objets sonores (préparations, frontières du langage des instruments). Les instruments non-joués, mais la musique jouée ensemble avec les instruments. Pas d'esthétique d'école. Des arts visuels spécifiques, le cinéma et les sons de tous les jours comme source d'inspiration. L'énergie en tant que trésor caché. L'expression non-considérée, comme une voie pour que l'expression se construise son propre espace dans la musique.

Collaborations nombreuses avec entres autres Phill Niblock, Pauline Oliveros, Keith Rowe, Axel Dörner, etc...

plus d'infos: http://www.redcapital.com.ar/notas/lucio-capece.htm


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