TALK NORMAL

Excellent, vraiment excellent duo rock-minimaliste-plombé féminin provenant de New-York, Usa.
Un mélange du furie, rythmique tribale, saleté no-wave, répétition, noise, plaintes susurrées et hypnotismes, qui n’est pas sans rappeler la Patti Smith des débuts, Kim Gordon, DNA, Lydia Lunch ou encore Public Image Limited. Un très bon disque « sale et sombre » sorti sur le label Rare Boom Book Records, produit par Nicolas Vernhes (producteur de Dirty Projector) au résultat énergique-clinquant, à la rythmique puissante, comme un piétinement plongeant et profond et à la voix oscillant entre crissement désespéré et détachement. Une auto-confiance totalement assurée, inspirée et réellement bienvenue.

Prenant et en phase d’explosion. On sort ces Lundi… dans le genre rock-dust-féminine-attitude, du très très bon !

Talk Normal débute en 2007 et fait une première apparition live coup de tonnerre foudroyante quelque part dans un recoin de New-York. Depuis, la tempête s’est mise en branle et n’a cesse de progresser, déroulant derrière elle une multitude d’approbation publique déchaînée, et encensée par la crème de la scène rock-diy ricaine. Débarquement européen à prendre immédiatement !

Une pochette-coup de vent discordante de rythme et de bruit en guise de support pour appels, plaintes, signaux de détresse et ordres de marche. En concert, il semblerait que chacun s’alimente et se construit à partir du concert précédent : mise-à-jour sur le moment d’idées prescrites auparavant, nouveaux phrasés de vieux bouleversements délivrés avec un focus et une joie croissante. Obscurité et lumière : furie, silence, espace et son.

Une urgence de jeu palpable et revendiquée. Brillant et filles peu sympathiques ! On adore !

Plus d’infos :
http://www.myspace.com/talknormaltalknormal

FATHER MURPHY

Trio italien né à Trévise, au nord de l’Italie, Father Murphy est devenu l’une des entités musicales les plus mystérieuses et énigmatiques à surgir d’Italie, déclinant un univers fait d’une collection de chansons noires, pleines d’appréhensions et qui rampent, se tordent et sifflent comme ce bon vieux serpent biblique. Songez à des masses gnostiques, des chants kabbalistiques, des petites cloches carillonnantes, des drones métalliques quasi-géorgiens joués sur des claviers-jouet et la subtile mais inéluctable influence de horreur-rock italien des années 70 comme Jacula et vous aurez quelques uns des ingrédients de la musique de Father Murphy. Ajoutons une bonne dose de démence et suffisamment d’humour pour tenir la mélancolie à distance. Le tout avec une étrangement captivante simplicité. Un album sorti sur le label Boring Machines, » … and He Told Us To Turn To The Sun », fascinant, furieusement hérétique mais sable de Catholicisme… un album/approche ne pouvant venir que d’Italie.

Atmosphères funéraires, quelquepart entre du Morricone fait maison et du Goblin en jouet, des chants mortifères, des claviers droniques, des rythmes secs et osseux, une ambiance doomique, lente, oppressante et rampante… Dario Argento n’est pas loin…. une idéale entrée en matière gospel-freak-folk avant le duo Talk Normal.

Plus d’infos :
http://www.maledetto.it/fathermurphy/