lundi
17
septembre
2012

TOMA GOUBAND + LITHORCHESTRE

Concert

La cave12 à DUPLEX (#4)

DUPLEX – 9, rue des AMIS

LUNDI 17 SEPTEMBRE – 20h30 (concert 21h00 précises !)
– Concert de Cailloux & Orchestre de Cailloux ! –

TOMA GOUBAND (France)

Solo de pierres sonnantes

+

LITHORCHESTRE

Orchestre de pierre dirigé par Toma Gouband

avec une dizaine de personnes du coin

CONCERT A 21h00 PRéCISEs pour cause de voisinage extrêmement proche

Très belle et poétique proposition en perspective, avec le magnifique travail du superbement mystérieux percussionniste français Toma Gouband qui a développé un set unique à partir de… cailloux. Utilisant les sonorités des cailloux récoltés çà et là, Toma Gouband tente de jouer un tissu de rythmes entrecroisés, multivitesses, chants indépendants avec, en trame fertilisante vers des naissances de formes, les nombres et leurs relations disposés circulairement. Le cercle est multi-sens et, selon le point de vue ainsi que les point d’attractions exterieurs-interieurs, il devient ligne, triangle, carré, étoile. Les nombres, en tant que symboles de quantités et proportions de periodes-vitesses superposées sont une inspiration forte, une aspiration à jouer, à trouver l’énergie sous-levante, la continuité, la transe.

Déployant une batterie de pierres, bois, peaux et métal, Toma Gouband taille d’imposantes structures sonores, réverbérant d’infinis détails proprement organiques et évoquant une forme de vie élémentaire ainsi que ses rythmes propres.

En plus de son réellement unique travail solo, Toma Gouband joue régulièrement en duo avec le titan-saxophonique Evan Parker (qui vient d’ailleurs de sortir son cd solo « Courants des Vents » sur son label PSI Records) ou au sein de l’excellent 4tet Silencers (avec Benoit Delbecq, Kim Myhr et Nils Ostendorf).

Et, en début de soirée, un presque encore plus étonnant « orchestre de cailloux », le LITHORCHESTRE, également proposé par Toma Gouband et intégrant différents personnages du coin, d’accord de se prêter au jeu, soit, une dizaine de musiciens et non musiciens jouant sur des pierres sonnantes disposées en cercle.

 » ll n’y a pas même à « entrer » dans la musique de Toma Gouband : nos oreilles (et yeux, lorsqu’on a le plaisir de le voir à l’oeuvre) sont naturellement invitées par les spectaculaires et inouïs agencements de couleurs de timbres qui composent son univers rêveur et inventeur : silexs, peaux naturelles d’une grosse caisse à l’horizontale parsemée de clochettes ou blocs de bois, branchages et brindilles, cailloux roulés au sol, cymbales inversées recueillant ainsi toute sorte de résonateurs naturels… les cymbales de charleston ont été remplacées par… des pierres, elles aussi… Animée par une pulsation intérieure faite de superpositions de cycles mystérieux comme autant d’horloges disant le temps de la vie en polyvitesse, qui se superposent ou s’entrechoquent, la musique de Toma Gouband transcende l’idée de territoire imaginaire, car elle invite à l’approcher telle un rite social ou encore une cérémonie amoureuse. Un savant tissage de tissus de sons que l’on ressent comme universels, d’un âge ancien, voire préhistorique mais d’une ère à venir ou devenir également, dont la métaphore visuelle pourrait être ces tissus traditionnels Kuba du Haut-Zaïre faits d’étoffes cousues les unes sur les autres, auxquelles on vient ajouter des motifs animés par des agencements rigoureux mais dont la facture semble obéir à des règles transmises aux seuls initiés. Une musique initiée par l’histoire du monde donc, unique, libre de toute contrainte de chapelle, et qui ne répond qu’à sa force intérieure, soit un sommet de l’Art musical. « _ Benoît Delbecq, novembre 2011 

Bref, on l’aura compris. Un travail d’une sensibilité organique pure et magistrale. Qui plus est dans le cadre superbement boisé de Duplex. Pour un lundi soir, parfait.

Plus d’infos :

http://www.par4chemins.com/tki.html