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LUNDI
29 MAI - 21h30
Alcorn/Meehan/Nihn (usa/france)
Susan Alcorn (usa) : pedal steel guitar
Sean Meehan (usa) : percussion
Lê Quan Nihn (France) : percussion
Etrange, curieuse et très appétissante combinaison.
Trois musiciens confirmés. Une dés-approche rigoureuse de leurs
instruements respectifs. Une fée/sacrée de la pedal steel guitare
pour qui le répertoire country n'a plus aucun secret et qui s'est
affirmée comme étant une improvisatrice aux approches et techniques
étonnantes. Un percusioniste-fou, ayant réduit son bagage à
la seule et unique caisse-claire. Un autre percusioniste-fou réduisant
souvent son bagage à la seule grosse-caisse. Plus peut-être quelques
cymbales traînant par terre, des pierres, quelques feuilles, du bois,
les murs, le sol... et d'autres scories éparses.
Une rencontre inédite à la musicalité improbable à
deviner. Et une douce réjouissance improvisée.
Susan Alcorn (usa)
Susan Alcorn a commencé à joué de la guitare pedal steel
il y a presque 30 ans et durant tout ce temps, sa perception de l'instrument,
ses potentialités et son regard sur la musique sont passés par
de profonds changements.
En tant qu'enfant dans les années 50 et 60, elle était entourée
de la musique big-band que ces parents écoutaient - Duke Ellington,
Ella Fitzgerald, Micky Finn, Al Hirt puis plus tard par la musique
pop à la radio. Elle restait allongée éveillée
la nuit en écoutant Petula Clark, the Beatles, Bobby Hebb, Aretha Franklin,
Bobby Blue Bland, Wilson Picket et James Brown. Puis un soir, lors de ses
16 ans, dans sa chambre, écoutant une station FM "underground",
elle entend le titre «Invocation to OM» par John Coltrane. Ce
titre s'est profondément imprègnée en elle en même
temps que la découverte d'«Amériques» d'Edgar Varèse.
Elle commemce à jouer de la guitare à l'âge de treize
ans et ressent une affinité particulière pour la guitare slide
et le dobro. Plus tard, elle découvre la guitare pedal steel. Elle
tombe amoureuse du son, de la versatilité de l'instrument et la manière
dont les lumineuses barres d'acier semblent flotter sur les cordes. Après
des heures et des heures d'apprentissage, elle commence a performer dans divers
groupes country au Texas. Elle assimile absolument tout le répertoire
de la musique country américaine des années 40 à nos
jours, et connaît tout le répertoire par cur. Aprrendre
cette musique note par note fut une discipline pour laquelle elle est aujourd'hui
très reconnaissante. Pourtant, au même moment elle était
attirée par d'autres musiques qui la touchaient beaucoup plus profondément
- John Coltrane, Ornette Coleman, et des compositeurs classiques du 20ème
siècle tels que Oliver Messiaen, Kzyrztof Penderecki et Astor Piazzolla,
et se mit à la recherche de musiciens qui partageaient les mêmes
sensibilités.
A la fin des années 80, après 10 années passées
à performer du jazz «classique/traditionnel», elle suit
le conseil de Paul Bley qui lui dit de jeter le Real Book et de jouer faux.
Elle commence à développer sa propre approche de l'instrument
et de la musique en général - une approche qui incorporerait
la musique et les sons - toute la musique et n'importe quel son. Elle commence
à incorporer jazz, minimalisme, la musique Gamelan, la musique classique
indienne, la musique folk d'Amérique latine, les oiseaux, le vent,
les nuages, les couleurs, les émotions - tout ce qui la bouleverse
à un niveau viscéral.
Depuis elle a donné bon nombre de performances solos. Elle a travaillé
également en collaboration avec d'innombrables autres musiciens tels
que Pauline Oliveros, le regretté Peter Kowald, Eugene Chadbourne,
Chris Cutler... Elle aime jouer toute la musique, de n'importe quelle sorte
dans laquelle elle ressent un sentiment de cur, de sincérité,
et de but précis. Elle vit actuellement à Houston, Texas.
Plus d'infos : http://www.susanalcorn.com/
Sean Meehan (usa)
Sean Meehan est devenu musicalement actif à la fin des années
80 lors des séries de l'amica bunker pour la musique improvisée
à New York City.
Les performances actuelles de Meehan sont généralement basées
sur l'utilisation unique de la caisse-claire d'une manière qui se débarrasse
de l'usage conventionnel et reconstruit la conception et la fonction de l'instrument.
Ses activités-concerts, chez lui ou à l'étranger, sont
généralement divisées entre le fait de jouer dans des
endroits conventionnels dédiés à la musique expérimentale
ou de se plonger dans des lieux inusuels souvent situés dans des coins
inobservés et inconsidérés de la ville.
Plusieurs enregistrements documentent ses diverses collaborations ou travaux
solos.
Plus d'infos : http://home.earthlink.net/~overturnedbowl/
Lê Quan Ninh (France)
Né à Paris en 1961, Lê Quan Ninh commence l'étude
du piano dès l'âge de cinq ans, puis c'est à l'adolescence
qu'il débute des études de percussion. Il entre à seize
ans au Conservatoire National de Région de Versailles dans la classe
de Sylvio Gualda. Quatre ans plus tard, en 1982, il y obtient le premier prix.
Parallèlement à ces études, il manifeste très
tôt un grand intérêt pour l'improvisation qu'il peut découvrir
lors des nombreux concerts organisés à Paris et en région
parisienne à cette époque.
Sorti du conservatoire, il va enseigner trois ans la percussion au Conservatoire
de Bondy et commence à jouer dans divers ensembles de musique contemporaine
et au sein de compagnies de théâtre et de danse. Il persiste
pourtant à se diriger en autodidacte vers l'improvisation libre. Plusieurs
rencontres l'encouragent à travailler dans cette voie : avec le guitariste
Jean-Christophe Aveline, avec le clarinettiste Misha Lobko et avec le saxophoniste
Daunik Lazro dont il est un fervent admirateur depuis sa découverte
lors d'un hommage à Charlie Parker organisé par le photographe
Horace à Paris en 1979 et au cours duquel Daunik intervient avec violence
et lyrisme.
Ensemble ils travaillent à Blois au sein de la Compagnie du Hasard
de Nicolas Peskine. C'est pour une tournée en Pologne en 1986 que la
rencontre se fait avec le saxophoniste Michel Doneda. Ce trio continuera son
existence en dehors de la compagnie, donnera de nombreux concerts à
travers l'Europe avant de devenir plus tard les Diseurs de Musique avec la
présence du poète Serge Pey.
Depuis 1986, il est l'un des membres du Quatuor Hêlios, ensemble de
percussion principalement engagé dans la création d'uvres
nouvelles mêlant percussion, théâtre musical et technologies
nouvelles.
En 1987, Lê Quan Ninh fait la rencontre du contrebassiste Peter Kowald
lors du festival Free Music à Anvers et c'est deux ans plus tard que
celui-ci l'invite à participer à plusieurs Global Village, formations
composées d'improvisateurs de différentes cultures : Kazue Sawai,
Sainkho Namtchylak, Seizan Matsuda, Zeena Parkins, Junko Ueda, Ishii Mitsutaka,
Leo Smith, Savina Yanatou, India Cooke, Xu Feng Xia, Werner Lüdi, Gunda
Gottschalk...
A partir de cette même époque, il participe à plusieurs
Conductions de Lawrence "Butch" Morris (à Kassel, Istanbul,
Verona, Münich, Sevilla, ...) dont certaines seront éditées
en CD.
Depuis, il participe à de très nombreuses rencontres en Europe
et aux USA et joue en formations régulières dans des formes
où se mêlent musique acoustique et électroacoustique,
poésie, performance, actions, cinéma expérimental, photographie,
vidéo...
De 1992 à 2002, il est membre fondateur de l'association La Flibuste,
qui organisera près de 140 actions artistiques en région toulousaine
et ailleurs. Il sera membre également de Ouie Dire Production attachée
à la réalisation de phonographies, des enregistrements prenant
en compte non seulement l'instrumentiste mais aussi le lieu dans lequel il
évolue.
La rencontre en 1993 avec George Lewis, à l'occasion de la commande
du Quatuor Hêlios d'une oeuvre pour informatique musicale interactive,
est le départ d'un travail avec l'outil informatique. Plusieurs expériences
de programmation sont réalisées en direction de l'interaction
entre l'instrument acoustique et l'ordinateur dans l'improvisation ainsi que
l'écriture de la pièce Oscille dont le premier mouvement est
créé en 1997 par le Quatuor Hêlios au Center for Research
in Computing and the Arts de l'université de San Diego (Californie)
et la pièce entière, composée de trois mouvements, sera
créée au festival Sons d'Hiver en 1998.
En collaboration avec le mathématicien Philippe Besse, il réalise
«18h22» une installation basée sur les «Vexations»
d'Erik Satie qui met en uvre deux ordinateurs permettant la spatisalisation
mouvante sur six haut-parleurs de la pièce pour piano de Satie (celle
ci "devant se jouer 840 fois de suite" selon les mots du compositeur)
et la substitution pixel par pixel du visage de ce dernier par celui de John
Cage (et vice versa).
Ayant toujours eu une relation particulière avec la danse du fait qu'il
commença à improviser très tôt pour les besoins
d'un cours de danse que donnait une amie chorégraphe, Lê Quan
Ninh privilégie les rencontres avec les danseurs. Dans ce sens, il
travaille actuellement avec Iwana Masaki, Valérie Métivier,
Nakamura Yukiko, Michel Raji, Pascal Delhay, Olivia Grandville, Franck Beaubois
et Patricia Kuypers.
En 2000, voit les deux premiers projets intitulés «Umwelt»,
une série de spectacles inspirés entre autres par les travaux
de l'éthologue Jakob von Uexkül dans laquelle la cohérence
artistique provient non d'une direction ni d'une volonté spectaculaire
mais de l'autonomie de chaque participant mettant en relation sa propre perception
du réel à travers les outils qui sont les siens.
En 2003, il est artiste en résidence dans la ville de Bienne en Suisse
invité par l'Office de la Culture du Canton de Berne. Cette résidence
lui permit de rencontrer des artistes suisses tel(le)s que les musicien(ne)s
Charlotte Hug, Daniel Erismann, Katrin Scholl, Pierre Eggimann, Philippe Krüttli,
Christian Wolfarth, Tomas Korber, Roland Hausheer, Christian Müller,
Gaudenz Badrutt, Claudia Binder, Jacques Demierre, Franziska Baumann, Gilles
Schwab, Hans Koch, Martin Schütz, Dorothea Schürch, Jürg Solothurnmann,
Lu Ying-Ying, Franz Aeschbacher, Hans Anliker, Christoph Zimmermann, Marianne
Anliker, Gilles Aubry, ... les danseuses Katharina Vogel, Sophie Dubrocard
et la Compagnie du Quotidien, les vidéastes Maïté Colin
et Michael Egger, etc...
En 2005, il créé avec la violoncelliste Martine Altenburger
l'Ensemble Genius Loci, un ensemble de musique contemporaine dont la plupart
de ses membres sont à la fois interprètes et improvisateurs.
Plus d'infos : http://www.lequanninh.net/
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