Superbe arrivée ici avec la venue du producteur et musicien-activiste ougandais AFRORACK (de son vrai nom Brian Bamanya) qui n’est autre que la toute première personne à avoir entièrement construit des synthétiseurs modulaires do-it-yourself en Afrique avec à la clé un premier disque absolument fantastique et unanimement porté aux nues par la critique spécialisée internationale, le formidable « The Afrorack » sorti sur Hakuna Kulala, fascinant sous-label de l’incontournable étiquette ougandaise Nyege Nyege et témoignage ensorcelant de la large palette électronique éblouissante générée par AFRORACK.

Improvisations mélangeant rythmiques africaines à des lointains relents acid-techno abstraits, AFRORACK déploie une créativité débridée sans failles permanente avec une énergie sans bornes pour donner corps à des fragments propulsifs de modulations synthétiques fragmentées et différentes gammes/modes & rythmes est-africains éclatées.

Utilisant des motifs algorithmiques complexes, AFRORACK embarque l’auditeur.trice.x dans un tourbillon irrésistible de superpositions/accumulations d’oscillations dentelées et/ou déchiquetées auto-rebondissantes générant de nouvelles formes de poly-rythmiques magnétiquement hypnotiques. Un rendu-résultat d’abstractions électroniques hybrides contagieusement frénétique, repoussant loin en avant et dans le futur les sonorités clubbing est-africaines, soulignées ici et là par des lignes de basse dubby englobantes.

Comparé parfois à un Shackleton ou un Adrian Sherwood (African Head Charge) s’acoquinant avec Popol Vuh et/ou Klaus Schulze, AFRORACK nous entraîne avec délectation le long d’un voyage psychédélique formidablement aimantant, emplis de détours inattendus pouvant passer par des phases/stades carrément kosmische-cosmiques + autres excentricités-surprises soudaines, mais toujours avec une maîtrise et un contrôle remarquable agrémenté d’une intensité de tous les instants.

Une venue-aubaine rare et fantastique, absolument recommandée dans le genre.

Avec, en première partie de soirée et gentiment ouvrir les feux, le fascinant et merveilleusement étonnant travail de l’artiste sonore, musicien et créateur d’instruments belge LUKAS DE CLERCK, dont la pratique actuelle se focalise sur le Aulos, un très ancien instrument à double anches-pipes datant de l’époque gréco-romaine et ayant été porté disparu depuis plus d’un millénaire.

Pratiquant le Aulos depuis des années et désireux de dépouiller l’instrument de son passé énigmatique, LUKAS DE CLERCK a créé/totalement inventé un nouvel Aulos contemporain: le Aulos Télescopique de l’Atlas. Porté par une curiosité ardente et joueuse, le nouvel Aulos Télescopique de LULAS DE CLERCK lui permet d’affiner sa recherche insatiable sur les qualités sonores particulières & intrinsèques à l’instrument en se focalisant de manière étendue sur sa micro-tonalité, ses phénomènes psycho-acoustiques et ses différentes textures-couleurs.

Sa recherche, essentielle et totalement captivante/hypnotisante a fait de LUKAS DE CLERK une voix absolument unique dans le champ de la musique aventureuse actuelle, introduisant le Aulos et ses sonorités spécifiques dans le chant des musiques exploratoires du 21ème siècle, ressuscitant définitivement un instrument longtemps disparu.

Un travail sortant totalement de l’ordinaire et vraiment extra-ordinaire pour une parfaite rentrée en matière acoustique en résonance magique-idéale avant l’univers homemade-modular-synth magistralement personnel de AFRORACK.

Excellent mercredi soir de mai en perspective ici, le tout enrubanné par les passages de disques wiiide_synth_moods_excursions & more un/beats_tricks de Bob_1’000_Balles & Le Horla, yeah!

Plus d’infos:
AFRORACK:
https://www.artist.nyegenyege.com/afrorack
https://hakunakulala.bandcamp.com/album/the-afrorack
LUKAS DE CLERCK:
https://lukasdeclerck.com/Info