Très beau dimanche soir d’Octobre en perspective ici avec trois musicinnEs-solos aux univers profondément fragiles, hantés et hautement personnels, captivantes quêteusEs internationales venant toutes trois de sortir trois enregistrements-solos acclamés par les presses spécialisées et se rejoignant ce soir ici, merveilleuse aubaine, pour un parfaitement posé dimanche soir d’écoute immersive, sensible et tendue.

Un éventail magiquement et magnétiquement complémentaire, comprenant trois des âmes musicales les plus activement incompromisEs et exploratriceEs de la scène internationale musicale actuelle, yes!

Avec (dans normalement l’ordre de passage):

ALEXANDRA SPENCE (Australie)

Artiste sonore et musicienne basée à Sydney, Australie, ALEXANDRA SPENCE explore, en tentant de les re-imaginer, les relations complexes entre l’auditeur.trice.x, les objets, l’environnement, les corps, l’eau, les paysages (réels ou imaginaires), le son et l’écologie. AuteurE d’albums applaudis par la critique spécialisée (notamment le merveilleusement prenant « Walking, She Heard The Fluttering ») sur le passionnant et hautement recherché label de pointe australien Room40 (de l’importante figure-quêteuse australienne Lawrence English), ALEXANDRA SPENCE présente en live des plages sonores délicatement immersives utilisant un dispositif-matériel divers incluant objets amplifiés, enregistrements hydrophoniques, boucles de cassettes submergées et dégradées, ondes sinusoïdales, fragments de textes parlés, divers instruments acoustiques et autres traitements sonores pour nous plonger dans une sorte de communion fragile instantanée en phase/prise directe avec son subtilement délicat univers sonore.

Performant généralement assise sur un tapis au milieu des gens, ALEXANDRA SPENCE nous invite ainsi à nous immerger de manière hyper_rapprochée au sein de ses microcosmes soniques fragiles pour une prenante session d’écoute active, parfait cinéma pour l’oreille de début de soirée.

ALISON COTTON (UK)

Musicienne basée à Londres, ALISON COTTON délivre des plages_morceaux immersifs à partir d’un violon alto, de sa voix et d’un harmonium, fusionnant le tout pour créer une riche suite d’atmosphères invitant ténébreusement à la dérive, une dérive emplie de brouillard, de couché de soleil nordique voilé, de lignes & drones texturales s’entrelaçant lentement, de lointaines mélodies folks hivernales fantomatiques et douloureuses et d’autres lentes_étirées pérégrinations labyrinthiques souterraines plus sombres que la nuit.

ALISON COTTON semble s’adresser à nous, de manière lointainement ensorcelante, depuis la réclusion volontaire d’une tour-solitaire où elle aurait tout abandonné pour se concentrer à une vie de création alimentée de mémoires de désastres lointains quasi-oubliés, invoquant les Sirènes telle une corne de brume déchiquetant les vagues de l’obscurité. Et tout d’un coup, surgissent, sans crier gare, de véritables chansons-mélopées courtes d’un folklore hantant.

Une personnalité troublante et sombre, à la mélancolie exquise, auteurE d’albums hautement acclamés (dont notamment les deux derniers en date « Only Darkmess Now » – listé parmi les albums de l’année 2020 par plusieurs revues spécialisées – et « The Portrait You Painted of Me » sur Bloxham Tapes, Cardinal Fuzz, Feeding Tube et Rocket Recordings) pour un univers remarquablement sobre et envoûtant qui n’est pas sans rappeler par moment l’immense Nico. Ou comme la bande-son sinistre d’un film d’horreur-folk-anglais perdu, rituel arcanique inspirant de manière puissamment hypnotique un respect mêlé de crainte, d’effroi et de mystère.

Un grande dame de la scène folk_drone anglaise actuelle, à la fois méticuleuse, mystérieuse et hantante.

LIZ ALLBEE (USA)

Ramenant le terme/mot « digital » à ces racines véritables, la hautement fascinante musicienne & trompettiste américaine (résidant à Berlin) LIZ ALLBEE reconçoit radicalement le maniement-doigté de sa trompette, utilisant celle-ci comme un contrôleur quadriphonique affectant et spatialisant sur différents canaux ses diverses sources sonores. Son instrument transformé devient ainsi un véhicule pour la distribution/diffusion de diverses préparations/extensions soniques et de sa voix, créant des paysages audios mouvant/glissant entre quête/expérimentation électro-acoustique, noise, bribes de texte et incursions occasionnelles dans des structures/embryons de chansons.

Aimant à allègrement et malicieusement mêler le vieux avec le neuf et le neuf avec le vieux, LIZ ALBEE jongle avec des matériaux basiques qu’elle recycle constamment (anches faites à partir d’emballages plastiques, embouchures buccales faites à partir de vieux accordéons, de tubes, etc…) en les couplant à des technologies plus récentes (pédales d’effets, contrôleurs, etc…). AuteurE d’un disque solo récent magnifiquement prenant, captivant, étrange, surprenant et acclamé par la critique spécialisée (« Rille » sur l’excellent label de pointe Relative Pitch), LIZ ALLBEE est une alchimiste formidablement envoûtante, distillant avec maîtrise et haut savoir-faire une sorte de « junkyarboratory-laboratoire-dépotoir » hybride, riche, déroutant, orfévrique et profondément aimantant.

Une pure perle-régal à l’univers et approche résolument unique.

Excellemment recommandée en conclusion de cette captivante & hautement focalisée plongée_dimanche_musiciennEs_solos de très très belle tenue en perspective ici, yes!

Plus d’infos:

ALEXANDRA SPENCE:
https://alexandraspence.net/
ALISON COTTON:
https://theleftoutsides.bandcamp.com/album/only-darkness-now
https://alisoncotton-uk.bandcamp.com/album/the-portrait-you-painted-of-me
LIZ ALLBEE:
https://lizallbee.net/
https://lizallbee.bandcamp.com/album/rille