lundi
22
juin
2009

ARIEL PINK + GATE

Concert

La cave12 au KAB (#32)

! 2 concerts !

ARIEL PINK (usa)
Ariel Pink : voix
Kenny Gilmore : claviers
Tim Koh : basse
Jimi Hey : batterie
Cole M. Greif-Neill : guitare
+
GATE (Nouvelle-Zélande)
Michael Morley : guitare électrique, électronique, voix

En co-prod avec le KAB

Pour les amateurs de grosses démarches et tissages rocks sur-conséquents et autres entremêlements/aventures pop/lo-fi mâtinés d’esprit FM déglingué, encore une putain de soirée, avec d’un côté, la venue inespérée de GATE, projet solo de Michael Morley, tête pensante néo-zélandaise du formidable trio Dead C entres autres (que les connaisseurs reconnaîtront comme étant l’une des plus fascinantes et importantes entités rock de ces 20 dernières années) et de l’autre, les chansons parfaitement starbées/allumées/hybrides et kaléidéscopiques d’Ariel Pink (Los Angeles), encensé et dévoilé au monde par Animal Collective.

Une excellente affiche de lundi soir post-fête de la Musique et pour les amateurs, une nouvelle aubaine !

ARIEL PINK

Ariel Pink était déjà un illustrateur accompli et apprécié lorsqu’il est pour la première fois reconnu pour ce qui a toujours été sa vraie passion, la musique. Il a écrit et enregistré des chansons depuis l’âge de… 10 ans, et à 17 ans il avait accumulé des centaines de cassettes de ses propres enregistrements. C’est pendant cette période, alors qu’il travaillait dans une sorte d’isolation virtuelle, qu’il a commencé a développé un « cult-following » dans sa ville natale de Los Angeles et autour du monde. En 2004, et à l’initiative des New-Yorkais d’Animal Collective, Pink éclate et est projeté sous les feux de vastes projecteurs.

Depuis, Pink a travaillé a assemblé un groupe de musiciens pour faire pratiquement l’impossible, soit, de recréer le riche univers sonore de ses enregistrements dans un contexte live. Et il a fortement bien réussi dans sa tâche. Le Haunted Graffiti d’Ariel Pink comprend d’accomplis et vétérans personnages de la scène musicale.

Ariel Pink font de la pop lo-fi pervertie teintée FM légère en quelque chose de confondant et créant une forte dépendance… des chansons qui, dans leurs propres manières non-orthodoxes, rappellent le plus immédiat, accessible et direct pop/rock FM des 70’s et des 80’s… Le tout avec un ethos et une méthode punk, emprunte de folie hantée, d’énergie électrisante, de tristesse également et d’intelligence. Tout cela n’est pas sans rappeler les plus obsédants travaux des Carpenters ou des Beach Boys, mais avec une noirceur nettement plus délibéré et intense.

Un riche et dense kaélidoscope chanté.

Plus d’infos :
http://www.arielpink.com/

GATE

20 ans ! Il est peut-être enfin temps de reconnaître Michael Morley comme un fucking patriarche de l’indie-rock. 20 ans, ça suffit, non ?

En tant que guitariste et vocaliste du CULTISSIME noise-trip trio The Dead C (l’un des plus importants groupes ROCK de ces 20 dernières années) et en tant que l’homme derrière GATE (un projet solo au sein dequel Lee Ranaldo de Sonic Youth fait de nombreuses apparitions), Morley EST l’artiste rare que les chasseurs de disques aiment à mettre à jour : un isotope dans le corps Pop, irradiant une invisible influence. Avec une musique enregistrée à une quantité micro-limitée et un idiome de performance intime reconnaissable entre mille, il s’aligne en compagnie d’héros solitaires comme Jandek ou Loren Connors, mais c’est surtout l’isolement géographique de Morley plutôt que son désengagement social qui a détourné son travail d’un nombre plus grand/conséquent d’oreilles. Il s’occupe de sa cage pleine de fouillis depuis son exil antipodique, la Nouvelle-Zélande, dans le plus lointain/isolé coin du verso verdoyant de notre Planète de plus en plus Hollywoodienne. Ses apparitions internationales live sont encore moins communes que les éclipses. Pourtant, si vous ne reconnaissez pas son nom, vous avez entendu ses réverbérations dans le post-rock ambient de Flying Saucer Attack et de Labradford, le néo-psychédélisme de Bardo Pond, et les volutes de Pavement ou de Sebadoh.

GATE est donc le projet solo de Michael Morley. Et GATE fait du rock. La guitare lo-fi conduisant en souterrain et les voix-enfermées-dans-le coffre-d’une-voiture de Morley sont proéminentes, mais il y a aussi une lourde/forte quantité de menaces de synthétiseurs raclants et un art du riff paléonthologique. L’écorce du bruit est là, mais le craquement ouvre la géode sonique et vous découvrirez des styles de chansons audacieuses et classieuses. Dans peut-être quelques autres univers (parallèles ?) les titres de GATE/Michael Morley seraient des tubes radios pulvérisateurs. Emprunt d’atmosphères troublantes, les disques de GATE (tout comme la grande majorité des disques de Dead C) représentent des marques/gages de très haute qualité, tenant le haut du pavé avec leur ultra-dure réalité-ambiance 70’s, et tiennent à eux-seul comme des classiques rocks de l’anti-rock!

Icône culte trop méconnue, Michael Morley, représente le labourage de l’archaïque guitare électrique depuis 20 ans sans discontinuer, avec une virulence, distortion, mutilation de volume, rythmes mercuriaux, mirages ondulants, turbo-jets sonores et delay-fantôme à ranger aux côtés du panthéon d’autres anti-héros comme Keiji Haino, le Donald Miller de Borbetomagus, Loren Connors, Jandek, etc…

L’autre Vraie Histoire du Rock, la Non-Hollywoodienne !
Plus d’infos :
http://www.myspace.com/dewline