jeudi
1er
novembre
2007

DANIEL HIGGS + KISS THE ANUS OF A BLACK CAT

Concert

La cave12 au Theatre de l'Usine #4

JEUDI 1er NOVEMBRE – 21H00

DANIEL HIGGS (Usa)
Prophetic blues poetry
banjo, harpe juive, voix
+
KISS THE ANUS OF A BLACK CAT (Belgique)
Folk apocalyptique
Stef Heeren & band
guitares acoustiques, basse, batterie, harmonium, voix

Une soirée à l’atmosphère bien sombre, entre un illuminé poète démoniaque, véritable icône de la scène underground hardcore-punk US, au statut quasi-mythologique, chanteur, entres autres du définitif Lungfish, Mr. Daniel Higgs.

Et Steff Heeren, nouveau jeune héros folk belge torturé, avec un projet au nom aussi alambiqué que son univers, et pourfendeur d’un dernier disque somptueux, atteignant par moment, et c’est un miracle, les sommets apocalyptiques d’un Current 93. Un disque apparaissant dores et déjà comme l’une des plus importantes réussites du mouvement darkfolk contemporain.

Daniel Higgs (USA):
Avec l’apparence d’un prophète barbu lourdement tatoué, Daniel Higgs a aiguisé ses dents sur la scène musicale en tant que vocaliste sauvage au sein du légendaire groupe de hardcore de Blatimore Reptile House. Brassant un sombre son psychédélique avec l’énergie et l’esthétique hardcore du début des années 80, ils gagnèrent une solide horde de suiveurs et une inusable réputation due à la débauche de leurs live shows. Le groupe se sépara en 1986 et Higgs, qui grandit sous l’influence de Yeats et Dylan Thomas, devint impliqué au sein de « The Apathy Poets » et commença à faire des lectures de poésies lors de scènes ouvertes. Il fut présenté à l’ancien bassiste de Null Set, John Chriest, qui créa des boucles de cassettes pour Higgs pour qu’il puisse les utiliser en accompagnement de ses spoken words, Une nuit, les deux décidèrent de jammer sur une lubie et après avoir découvert une forte chimie entre eux, ils s’assemblèrent avec un batteur et un guitariste et rapidement évoluèrent vers la formation d’un groupe, Lungfish.

En tant que chanteur de Lungfish, la présence scénique de Higgs était d’une part le courant-de-conscience poétique de Jim Morrison et d’autre part la folie/démence débridée de G.G Allin. Lors de ses shows, Higgs évoquait les spectres de Franz Kafka et de Walt Whitman dans ses paroles pendant qu’il actuait des comportement outrageant tels que de rouler ses yeux comme un homme possédé et essayant d’arracher sa propre langue, ou encore se poignardant lui-même sur le front avec une épingle « sécurisée » en pérorant des déclamations au sujet de l’Antichrist. Certains considèrent ces incartades bizarres absurdes et ineptes ; d’autres les considèrent comme une forme d’art du genre le plus pur. Après 10 albums sur dischord, Higgs barbota dans l’art conceptuel, forma un projet avec son frère intitulé Cone of Light et créa quelques livres de poésie. Son premier album solo fut enregistré en 2006 sur le label Holy Mountain et combinait du minimal-méditatif hillbilly blues, du mysticisme de l’Est et des paroles traitant de la cession physique et éthérée aux mains des démons. Son deuxième disuqe vient de sortir sur Thrill Jockey en juin 2007 et combine un livre de son art et de sa poésie avec un cd de drones abstraits instrumentaux lo-fi, avec l’intention de conjurer des forces du tarot.

Kiss The Anus of A Black Cat (B):
Le jeune souverain belge du folk apocalyptique, Stef Heeren, après son très acclamé premier album de l’année passée, revient avec une incroyable suite. « Interlude For The Outermost » combine le folk dark-mantra du premier album avec du folkrock aiguisé, des mélodies intenses et du spleen au cœur écorché. Les racine punk de Stef sont encore clairement présentes dans sa voix puissante, les thèmes sont toujours légèrement païens. On entend sur cet album le produit d’un group, avec des profonds arrangements et une production détaillée.
Voilà une pièce maîtresse.
Stef hurle son âme dans le micro et porte toute la merde du monde sur ses épaules. Le sentiment de cet albu, n’a pas grand chose à voir avec la joie de vivre. Les préoccupations principales de ce jeune musicien sont à la fois l’héritage du 09/11 et la banalité de l’individu et de la société. Il essaye de mettre ces désillusions dans ses paroles et sa musique. Et de quelle manière ! Avec ce line up, il a clairement trouver son truc et nous présente un album qui est définitivement l’un des sommets du mouvement darkfolk contemporain.

« Essentiel pour les fans de Current93, Nick Cave, Death In June, Comus, Swans, Der Blutharsch, Richard Youngs, Woven Hand et 16 Horsepower ».
_ Aquarius Records


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