dimanche
9
mars
2008

FM EINHEIT

Concert

La cave12 au Chantier de l’Ecole Sismondi #1

DIMANCHE 09 MARS dès midi (concert 16h00 précises !)

FM EINHEIT (ex-Einstürzenden Neubauten, Allemagne)

Dans le cadre de « Manœuvres » http://manoeuvres.over-blog.net/

En collaboration avec Delphine Reist & Laurent Faulon

Quelle proposition de taré !
FM EINHEIT, le légendaire percuteur d’acier d’Einstürzende Neubauten placé en situation réelle : un véritable chantier encore en cours. Un décor naturel pour une performance qu’on peut qualifier de réellement unique ! Tout est en l’état tel que laissé par les ouvriers le vendredi soir. Et voilà une paranthèse dominicale d’un chantier en activité. Matériel brut, contexte et environnement plus cru, tu meurs. Le cadre idéal/rêvé pour recevoir Einheit et le/se mettre en situation.

Le tout dans le cadre du parcours/installation « Manœuvres » proposé par deux artistes disjonctés de grande classe : Delpine Reist et Laurent Faulon. Imaginez l’investissement total du chantier pour SEULEMENT 1 jour avec moults et moults installations, aussi grandiloquentes, hors-normes et poétiquement dé-fonctionnelle l’une que l’autre : parade de bottes, machines à laver déréglées, néon suicidaire, etc…

Une visite guidée d’un chantier investi d’une imagination débridée.
Visite des installations : dès midi.
Concert de Einheit : 16h00 PRECISES !

ENTREE LIBRE !!!!

Et lundi matin, tout redevient dans l’ordre. Les ouvriers se remettent à l’ouvrage, le chantier reprend sa marche en avant et la cave12, chantier ou pas, redevient nomade, sans toit et toujours à la rue !

Merci les régisseurs/décideurs/technocrates urbains !

FM Einheit (D) musicien
Ex – membre du groupe Einstürzende Neubauten, F.M. Einheit est un des pionniers de la musique industrielle qui à la fin des années 70 mêla l’énergie et l’urgence du mouvement Punk aux expérimentations issues de la musique concrète et bruitiste. Neubauten et F.M. Einheit constitue une source d’influence très importante pour toute la musique Post Punk et New wave ainsi que pour la musique électronique actuelle. Ses premiers concerts se déroulèrent dans le milieu artistique (Documenta, Biennale de Paris 82) avant d’atteindre le milieu rock. Ces prestations impressionnantes mêlent la précision de l’écoute à l’énergie performative, se focalisant soudain sur d’infimes événements sonores (câble électrique grésillant, du sable s’écoulant…) pour ensuite enchaîner sur un solo de marteau piqueur ou le chant d’une perceuse. Depuis quelques années F.M. Einheit s’est séparé du groupe et tisse des collaborations épisodiques avec différents musiciens de la scène de la musique improvisée mondiale. Pour Manœuvres il se produira en Solo.

plus d’infos:
http://www.fmeinheit.org

Delphine Reist
« Il y a dans tous ses travaux, l’utilisation de matériaux trouvés, disponibles, voire gratuits, mais également une sophistication technique qui va jusqu’à permettre a ce matériel d’exprimer sa fonction en éliminant l’élément humain que représente son utilisateur. On roule des bidons pour les déplacer, ici, le bidon roule tout seul. On fait démarrer des voitures, là, elles démarrent par elles-mêmes. On n’a plus besoin de pousser les caddies, finalement on a qu’à les regarder bouger.

Par rapport aux happenings, ces installations en mouvement ont un avantage, c’est qu’elles n’ont pas vraiment besoin de spectateurs, ce qui leur donne une qualité fatale qui est celle de l’art. Le regardeur devient dans ces circonstances ce qu’il est vraiment : un voyeur. C’est là une façon de le mettre à sa juste place. Un dénominateur commun à ces travaux c’est, d’une certaine manière, le respect des matériaux, enfin plutôt un respect pour leur usage (…). De même que l’utilisation de matériel trouvé est une position certainement démocratique, ce respect de l’usage des objets semble être une attitude éminemment politique. » _ Olivier Mosset

Laurent Faulon
Le travail de Laurent Faulon est généralement éphémère ou réversible. C’est un art d’intervention ; il crée des situations. Un moteur de Renault 11 ronronne solitaire dans une pièce entièrement recouverte de moquette rose; des lustres à pampilles éclairent les stalles en béton d’une étable industrielle; une guirlande d’ampoules, branchée sur la batterie d’une Peugeot 205, allume dans le lit du Rhône une constellation sous la nuit étoilée ; (…)— autant d’installations visuelles, sonores et olfactives qui établissent avec le visiteur, le lieu et le moment une relation de tension poétique ou oppressante, toujours étrange et souvent inquiétante.

Le ressort de ce travail est à chercher du côté de la violence des rapports de domination, de l’animalité et de la sexualité qui brûlent les corps, des menaces sourdes ou spectaculaires qui tissent nos existences post-industrielles et de la mort qui ricane sous nos masques d’êtres domestiqués. L. Faulon travaille au plus près de cette condition d’angoisse. Il opère le plus souvent en marge de l’institution, dans des lieux abandonnés aux lisières de nos cités policées, des lieux détruits comme la mémoire de ce qu’ils furent et de ceux qui y travaillèrent. (…) _ Christian Bernard, Directeur du musée d’art moderne et contemporain, le Mamco, Genève.

La cave12 au Chantier de l’Ecole de Sismondi
50, avenue de France