dimanche
5
février
2012

JAMES FERRARO

Concert

La cave12 à l’ECURIE (#255)

ILÔT 13 – 14, RUE DE MONTBRILLANT

– 21st CENTURY CONSUMERISM/POP-ART SOUNDTRACK IMMERSION –
DIMANCHE 05 FEVRIER – 21h00 (concert 21h30 !)
JAMES FERRARO (from The Skaters – USA)
synthétiseur, électronique

Depuis le temps que ça nous pendait au nez, voilà enfin la bande-son hyper-réaliste (poussé à l’extrême) de notre quotidien d’immense super-marché sur-digitalisé. Sonneries de natel, alertes sms, mais aussi, smart-phone, ipads, google-street, muzak d’ascenseurs express, dialogues de spots publicitaires réels ou imaginaires, soap-opéras, vidéos d’entreprise commerciales, jingles informatiques…. Bref, une véritable symphonie du consumérisme de nos sociétés on-line totalement labellisées. Voilà l’inspiration de la trame du dernier lp de l’américain James Ferraro, personnage-clé de la scène underground américaine de ces 10 dernières années. Nommé carrément album de l’année 2011 par le magazine spécialisé anglais The Wire, « Far Side Virtual » est une « ode » synthétique/informatique à nos vies (virtuelles) digitalisées. Et cela avec le plus grand sérieux (parodique ?) du monde. Soit un son hyper-cristallin, clair et produit à la manière de, mm, la musique d’ambiance d’un hall d’hôtel 5 étoiles. Ou d’un bar-sushi hype. Ou du générique de fin du dernier soap-opéra à la mode. Ou du plus grand centre commercial de la région. Ou de vos applications/sonneries infinies de téléphone portable. Le tout agencé/mosaïcalisé de manière fluide comme autant de vignettes claires-cheaps collées ensembles. A des années-lumière du lo-fi dont nous avait habitué James Ferraro que ce soit avec son prenant-cérémonial-« sale » duo-culte The Skaters ou ses innombrables productions pop-dub-lo/fi solo… Une nouvelle direction (parodique ?) par l’une des figures les plus emblématiques de l’underground US, fasciné par la mondanité américaine du 21ème siècle et ayant inspiré des groupes comme Oneothrix Point Never ou une bonne partie de la clique signée sur Not Not Fun.

Maintenant, à savoir si cette direction sera gardée-préservée en situation live, c’est à voir/écouter/expérimenter… mais en tout cas un non-galvaudé constat sonore pop-art-soap-digital du 21ème siècle, kaléidoscopique, foutraque-foutoir, superposé, muzak-poppy, labyrinthique et moderniste-pur.

« Poussant les limites du son virtuel universel du 21ème siècle omniprésent sur pratiquement toute la planète, James Ferraro tente de troubler les frontières temporelles et plonge en avant, atteignant le futur immédiat. » _ The Wire

Plus d’infos :
http://hipposintanks.net/artists/james-ferraro/