samedi
18
novembre
2006

Josef Van Wissem + Hans Tammen

Concert

SAMEDI 18 NOVEMBRE – 21h30

Double concert

JOZEF VAN WISSEM (Hollande)
Luth, cassettes
+
HANS TAMMEN (Allemagne)
Endangered guitar
Guitare, dispositifs mécaniques, dispositif électronique

Très belle soirée en perspective autour de cordes déclinées et de leurs détournements possibles.

Un virtuose du luth avec une apaisante exploration/redéfinition d’un magnifique instrument qu’il est rare d’entendre dans un contexte aventureux.

Un guitariste expérimental pointu et important, actif depuis 1972, injustement moins (re)connu que ses pairs mais tout aussi passionnant, et à l’approche irréprochable. Une sorte de déclencheur-virtuose d’avalanches/cut-ups/tourbillons sonores produits mécaniquement à la guitare et traités électroniquement en temps réel pour un résultat souvent captivant, vertigineux et tourbillonnant. Ou comme le chaînon manquant mé-connu entre Keith Rowe, Fred Frith et Elliot Sharp…

Acoustique, électronique. Virulent et/ou reposant. Deux sets solos et une soirée toute en contraste entre deux approches résolument rigoureuses et absorbantes.

JOZEF VAN WISSEM
Virtuose aguerri du luth, Jozef Van Wissem centre une grande partie de son travail autour du concept de répétitions de palindromes sonores, s’appuyant sur de courts motifs issus des musiques de la Renaissance qu’il éclaire sous un autre angle grâce à l’insertion de sons très discrets qui viennent doubler le matériau acoustique. Différents sons enregistrés (aéroport, grincements des roues des caddies, annonces de vols, pas, empressements, scènes de départ etc…) viennent habiller un univers méticuleux de pureté et de quiétude.

Au fil des ans, Josef Van Wissem a développé un langage complètement neuf dans la manière d’appréhender, jouer et penser le luth. Autant improvisateur que compositeur, il a joué notamment avec Gary Lucas, Tetuzi Akiyama, Kramer, etc… et tourné longuement en Europe, Amérique et Japon.

En solo, le tout donne forme à une sorte de labyrinthe à l’apparente simplicité, mais pourtant extrêmement complexe ; une sorte de tension permanente non-résolue, une non-chute, l’attente d’une issue qui n’arrivera jamais ; et une tension sous-jacente, quasi imperceptible, à la calme beauté, envoûtante, entêtante…

HANS TAMMEN
Hans Tammen travaille avec une large collection de dispositifs mécaniques sur ses guitares « en dangers » et utilise un logiciel interactif de sa propre fabrication pour retravailler ses sons en temps réel. Dans un mélange de conscience formelle et d’improvisation il produit des juxtapositions rapides de sons radicalement contrastés et fascinants, avec des timbres et textures micropolyphoniques, des éruptions sonores agressives et des atmosphères tranquilles. Sa musique a été décrite comme un voyage au travers un pays d’opérations sonores sans fins, son jeu comme une ingénierie inversée de la guitare.

Ses projets incluent des performances spécifiques à des endroits propres ainsi que des collaborations avec la danse, la lumière ou la vidéo. Son travail a été présenté au USA, Canada, Mexique, Russie et toue l’Europe.

Inspiré depuis les années 70 par le jeu ardent et énergique de Sonny Sharock et Pete Cosey, il est également inspiré par les travaux micropolyphoniques de Ligeti, les premières pièces électroniques de Stockhausen, la scène improvisée anglaise, les pièces minimales de Steve Reich, et la période Bitches Brew de Miles Davis.

Sa musique est documentée sur plus d’une douzaine de cds, sur des labels comme Creative Sources, Nur/Nicht/Nur, Leo Records, Potlatch, Cadence, etc…

Il vit actuellement à New York.

« … clairement l’un des meilleurs guitaristes expérimentaux à surgir des années 90. » (François Couture, All Music Guide)