Très beau trio explorant la musique rituelle égyptienne et profondément ancré dans la tradition arabe, THE HANDOVER (qui vient de sortir un premier disque éponyme magnifiquement prenant applaudi par la critique spécialisée sur le culte-pionnier label-quêteur de perles « hors-occident » Sublime Frequencies) est considéré comme l’une des entités les plus progressistes et visionnaires à surgir de l’Égypte d’aujourd’hui, combinant avec une habileté somptueuse passé traditionnel et avancées/idées/expérimentations modernes/contemporaines.

Bâtissant lentement mais avec assurance une longue plage-morceau-montée atteignant des sommets psychédéliques ascensionnels tournoyants/tourbillonnants tel un tapis magique merveilleusement invitant, THE HANDOVER projette/propulse l’auditeur.trice.x le long d’un voyage-trip sinueux rempli de tensions avant de se relâcher en un climax exubérant-jouissif, mêlant improvisations sauvages et rythmiques dansantes de l’Égypte rurale. Une combinaison magnifique-élégante de musique classique Arabe délicate, d’expressivité brute et sans filtre de la campagne reculée égyptienne et de spontanéité d’un jeu totalement libre-ouvert. THE HANDOVER oblitère soigneusement la séparation artificielle entre acoustique et électronique, et, en dépit de l’absence notoire de toutes formes de percussions ou de batterie, THE HANDOVER est capable de générer des grooves implacables par leurs changements de tempos quasi-télépathiques, ralentissant ou accélérant le rythme de manière synchronisée aux moments les plus exacts-justes, le tout avec une instrumentation rare et surprenante: un oud, un violon et un synthé.

Un trio à la beauté époustouflante par moments, empli de violon buzzant-grinçant-cliquetant par à-coups, de mélodies synthétiques entre musique Maqam classique et mariage-party et d’un oud ossature-colonne vertébrale guidant nos oreilles au travers des minimalismes droniques méditatifs et des riffs répétitifs quasi kraut_psych_rock.

Un combo joyau-perle poussant somptueusement la tradition en avant_yesss, hautement recommandé.

Avec, en parfait complément de soirée, un nouveau duo inattendu et génialement étonnant entre le guitariste aventureux congolais TITI BAKORTA et la hautement captivante expérimentatrice_artiste sonore péruvienne hautement habitée ALE HOP.

Venant de sortir un album (« Mapambazuko ») sur l’incontournable et formidable label ougandais Nyege Nyege, la paire décline un étalage surprenant et formidablement audacieux d’une sorte de pop aventureuse fusionnant rythmes électroniques groovy-dansants avec de la soukous congolaise furieusement fragmentée. Une déclinaison irrésistiblement chatoyante et délicieusement aimantante de pulsions rythmiques d’une musique congolaise merveilleusement re-imaginée emplie des riffs de guitare hypnotiques, de psychédélisme, de boucles/loops intriqués, de tonalités floutéess-fuzzy et de textures électroniques admirablement brisées, bouillonnantes, synthétiques et bruitistes-noisy.

Un croisement-hybride superbement excitant, créant des éclairs dans des bouteilles-flacons enchanteurs, générant une nouvelle palette-genre sonore ludico-rebondissante et réjouissante/irrésistible à souhait_yhé!

Là aussi, recommandé, le tout enrubanné comme il se doit par les passages de disques hybrid_secouss_pushing_forward_moods de Cyril_Bongo Joe & Bob_1’000_Balles, yesss!

Plus d’infos:
THE HANDOVER:
https://www.the-handover.com
https://www.sublimefrequencies.com/
ALE HOP:
https://alehophop.com/
TITI BAKORTA:
https://nyegenyegetapes.bandcamp.com/album/molende