dimanche
21
novembre
2010

WE DON’T CARE ABOUT THE MUSIC ANYWAY… + TAMIO SHIRAISHI + L ?K ?O

Concert

La cave12 à l’Ecurie (#189)

ILÔT13 – 14, RUE DE MONTBRILLANT

DIMANCHE 21 NOVEMBRE (20h30 – début à 21h00 précises !!!!!)

- deep avant-garde japanese evening : 2 concerts & 1 movie – 

WE DON’T CARE ABOUT THE MUSIC ANYWAY…
Film-documentaire-fiction réalisé par Cédric Dupire & Gaspard Kuentz
Durée : 75 minutes
+
TAMIO SHIRAISHI (Japon) 
sax alto, voix, enregistrements environnementaux
+
L ?K ?O (Japon)
Platines, dispositif électronique

Une très belle soirée-fenêtre sur l’ahurissante et tellement particulière scène musicale expérimentale japonaise avec la projection d’un très beau film-documentaire réalisé en 2009 (tout récent donc), projeté/présenté partout dans le monde et primé lors de plusieurs Festivals Internationaux.

« WE DON’T CARE ABOUT MUSIC ANYWAY… » est une sorte de vision kaléidoscopique-documentaire de la scène musicale avant-gardiste tokyoïte. De somptueuses images, plastiquement impeccables, intelligemment bien montées et une surprenante plongée fichtrement bien réalisée et bigrement prenante au sein de la Ville-Tokyo, ses déchèteries, son consumérisme, ses musiciens recycleurs et la diversité-allumée d’une partie de sa scène expérimentale, avec notamment Otomo Yoshihide en action dans une décharge, le violoncelliste Sakamoto Hirochimi improvisant avec un pistolet à bille, Yamakawa Fuyuki claquant des dents et frappant son crâne jusqu’à la transe, etc… Conseillé ! Durée du film : 75 minutes.

La soirée devrait être ouverte par L ?K ?O, dj-fantasque-taré tokyoïte et présent dans le film, avec un set noise-aérien, histoire de se mettre bien dans le bain avant la projection…. comme au cinéma.
Puis, après la projection, le set du saxophoniste Tamio Shiraishi avec, attention, un concert à ne certainement pas mettre entre toutes les oreilles, le jeu particulier de Tamio Shiraishi se focalisant fortement sur les fréquences aigües, voire suraigües, et cela, à fort volume, avec entrecoupements-repos de déclamation gutturale de poèmes de yakusa. L’extrémisme japonais dans toute son intensité-splendeur en présence de Tamio Shiraishi donc, qui, avec Keiji Haino fut, à l’époque, co-responsable de la fondation-création du cultissime combo japonais Fushitsusha. Concert sur-tendu. On vous aura prévenu !

Et enfin, un set-duo surprise, PEUT-ETRE en fin de soirée, entre les deux protagonistes de ce soir pour une toute première et osée confrontation musicale et générationelle.

Et en tout, une vraiment belle et rare occasion de se plonger pleinement et intensément, tout un dimanche soir durant, au sein de cette réellement unique scène musicale japonaise avec de forts aperçus.

Recommandé à tout ceux que la contre-culture avant-gardiste musicale japonaise intrigue et attire.

Ordre de passage encore non-défini.

WE DON’T CARE ABOUT MUSIC ANYWAY… (film)
Du turntablism radical (Otomo Yoshihide) à l’innovation musicale informatique (Numb), en passant par l’audace instrumentale (Sakamoto Hiromichi), la scène de musiques actuelles de Tokyo constitue une avant-garde que personne ne peut plus ignorer. Tout en présentant des acteurs majeurs de cette scène, We Don’t Care About Music Anyway… propose une vision kaléidoscopique de Tokyo, confrontant musique et bruit, sons et images, représentation et réalité, fiction et documentaire.
“We don’t care about music anyway… “ Une certaine façon de dire : “Nous la faisons, un point c’est tout”. Au-delà de la musique, et au-delà de la performance, se jouent l’avenir et les modalités d’existence d’une ville et d’une société entière.

Plus d’infos :
http://www.studio-shaiprod.com/wdcama.php

TAMIO SHIRAISHI
Saxophoniste débordant le jeu free, dans une souffrance sonore évoquant le « snuff jazz » de Borbetomagus et le « classic guide to strategy » du premier John Zorn, la sensualité des oiseaux en plus. Tamio Shiraishi se tient en permanence sur la corde raide des aigus extrêmes, provoquant un battement trouble des ouïes, trouble et inquiétant. Déphasage du saxophone dans le boucan du noise, live act joué avant dans les rues de shinjuku ou du métro new-yorkais, mêlant ses phrasés coupants aux bruits urbains, à l’angoisse de la ville. Entre deux chorus écorchés, shiraishi déclame des poèmes de yakusa d’une voix gutturale avant de reprendre son alto, s’accrochant à ses aigus comme un funambule sur un fil, l’oreille menaçant de saigner. La musique de Tamio Shiraishi évoque les fréquences blanches de l’électronique, ligne tendue à l’extrême entre son souffle et l’auditoire, les sifflements d’oiseaux stridents et sensuels.Il joue sur des diffusions de sons pris dans le métro new-yorkais, jouées à très fort volume, repoussant l’espace de la scène dans les souterrains de la ville.
Sans doute un des musiciens japonais les plus singuliers avec Keiji Haino avec qui il a fondé la première mouture du groupe Fushitsusha. Il s’exilera ensuite à NYC où il rencontre et joue avec sean meehan, alan licht, no neck blues band, borbetomagus ou la performeuse mico … Un disque vient de sortir sur l’important-incontournable label japonais PSF.

Plus d’infos : 

http://www.japanoise.net/shiraishi.htm

L ?K ?O
L ?K ?O ne fait rien comme personne d’autre. Bien sûr, il adore rocker la foule en tant que clubber DJ, mais il n’arrête jamais d’expérimenter avec de nouvelles idées en tant que platiniste.. Ses sets sont comme des versions musicales de programmes du « National Gegraphic ». Il prend de la musique du monde entier, un décalage total au caractère aléatoire et réussi à mixer le tout à sa guise de manière à créer de complètement nouvelles histoires à partir de là. Certains pourront l’appeler « pervers » pour son sens de l’insouciance, mais d’autres, parmi lesquels LIGHTNING BOLT ou JASON FORREST, l’acclameront pour exactement les mêmes raisons. Son habileté à mixer, non délimitée par des pré-conceptions, est ce qui le rend fortement original au sein d’une scène sursaturée.
Pour sa présence ce soir, L ?K ?O nous gratifiera plutôt d’un set expérimental, avec une direction noise, mais aérienne… pour un set dj taré-japonais typique de sa part, il faudra allez au Japon ou attendre que de vrais lieux un peu plus nocturnes s’ouvrent à Genève… mais un dimanche soir, à l’Ecurie, pour cause de voisinage à respecter, c’est malheureusement pas possible…

Plus d’infos :
http://m-hz.com/lko/index.html