dimanche
16
mars
2014

ALAN COURTIS/AARON MOORE DUO + BENOIT PIOULARD

Concert

DIMANCHE 16 MARS – 21h00 (concerts 21h30 !)

– Accidental/Surrealist Totally Weird-Open Minded Improvisation Bric-A-Noise Duo & Serene Folk/Pop Atmospheric-Ambient Songwriting Solo Acts –

ALAN COURTIS/AARON MOORE DUO (Argentine/UK)

Alan Courtis (from Reynols, Argentine) : guitare électrique, objets et interventions diverses

Aaron Moore (from Volcano The Bear, UK) : percussions, voix, objets divers, trompette

+

BENOIT PIOULARD (USA)

voix, guitare, électronique

Soirée en deux temps, avec d’un côté les fascinantes et totalement ouvertes « élucubrations » improvisées d’une paire n’ayant pour règle que le brisage des frontières conscientes, fouillant sans filet ni retenue dans les tréfonds de l’inconscient « automatique/spontané ». Pas étonnant pour une paire ayant, chacun de leur côté, donné corps aux deux groupes les plus surréalistes de la planète : les extraordinaires Reynols pour Alan Courtis et les mystérieux/facétieux/absurdo-théâtraux et non moins passionnants Volcano The Bear pour Aaron Moore. Bref, deux groupes ayant fait coulé beaucoup de sons (et d’encre) ultra-jubilatoires et donc, ce duo totalement imprévisible, remplis d’objets sonores, bric-à-brac organiques et scintillant, charme pastoral, kraut psychédélique, textures finement (dé)formées, junk grooves et autres apparitions mélodiques lointaines et fantômes, qui à la trompette, qui sur une cassette, qui à la guitare, etc, etc..

Un fabuleux univers de pure liberté d’actions sonores, excentrique à souhait, ayant été documenté sur l’excellent lp « Brokebox Juke » sorti en 2009 sur le label NO-FI et ayant été sélectionné à l’époque dans la liste des albums de l’année par l’incontournable magazine anglais WIRE. C’est fort d’un tout nouvel enregistrement, « KPPB », venant de sortir sur le label d’Aaron Moore (Earbook Recordings), que ce duo joyeusement désorientant débarque ici ce soir. Utilisation d’instruments et/ou d’objets de manière royalement non-orthodoxe, détournement total, déroulement musical non-logique et autres profondes aberrations donnent corps un univers musical réellement unique en son genre. Drones chancelants, éruptions continuelles de sons anachroniques, musicalité-mélodie par moment totalement assumées, trompette étranglés par des féroces grognements de feedback, bizarrerie erratique constante, martèlements percussifs soudain sonnant comme des cocottes/casseroles, enregistrements environnementaux, gazouillis d’oiseaux, harmonica inepte joué « faux », divulgation de bruits cosmiques, chant de gorge Mongol, respiration humaine transformée en rythme industriel, et une infinité d’autres éclats sonores non-identifiés/non-identifiables (monstre dévorant un train ? hurlement d’animaux agonisant ? type tondant sa pelouse ?..)…

Bref, tout ça, c’est sur disque, montés par courrier interposé après une série de concerts live du duo. En vrai-direct-live, évidemment, on n’en sait rien. D’ailleurs, ils nous préviennent gentiment eux-même : ils ne savent pas eux-même à quoi s’attendre chaque fois qu’ils montent sur scène. Mais au vu de l’exubérante expérience des deux énergumènes, de leurs fortes personnalité musicales, de leur incroyables imaginations débordant par tous les pores et de leur fabuleuse capacité à l’improvisation inventive spontanée, on ne peut s’attendre qu’à un pur moment de délice facétieux.

Reynols meets Volcano The Bear ? Ben, c’est quasiment ça en fait. Oh Joie !!!

Et en complément de soirée (début de soirée ?), l’énigmatique folk ambient/pop électroacoustique de Benoît Pioulard (pseudonyme de Thomas Melcuh) truffée/noyée dans des brumes de manipulations électroniques discrètes et porté par un chant fantomatique. Benoit Pioulard/Thomas Meluch est un un touche-à-tout prolifique auteur de nombreux enregistrements, dont 4 albums d’une prenante sérénité apaisante édités par le culte-label de genre Kranky (from Chicago) : « Précis » (2006), « Temper » (2008), « Lasted « (2010) et le tout dernier « Hymnal « (2013). Disques sensibles et lumineux, dévoilant un univers kaléidoscopique dans lequel s’entremêlent folk, ambient, electronica et autres manipulations discrètes, Benoit Pioulard voyage son propre chemin dans les contreforts musicaux étranges situés entre les royaumes du drone, du songwritting éthéré, des textures ambient et de doucereuses atmosphères pop créant un doux et vaste océan sonore hautement personnel.

Ordre de passage non clairement défini.

Alan Courtis

(aka Anla Courtis, Courtis, etc) est né à Buenos Aires, Argentine en 1972. Membre fondateur des Reynols, groupe de folie surréaliste mythique avec plus de 100 enjregistrements au compteur, il a tourné intensément tout autour du globe (japon, Europe, Usa, Amérique Latine) et a collaboré avec une multitude infinie de grands noms de la scène expérimentale internationale, dont : Pauline Oliveros, Lee Ranaldo, The Nihilist Spasm Band, Damo Suzuki (Can), Makoto Kawabata (Acid Mothers Temple), Eddie Prevost (AMM), Mats Gustafsson, KK Null, Sir Rick Bishop (Sun City Girls) ,Yoshimi P-Wee (Boredoms), Masonna, Günter Müller, Jason Kahn, Toshimaru Nakamura , Solid Eye (L.A.F.M.S.), Thomas Dimuzio, Rudolf Eb.Er (Rünzelstirn & Gurgelstock), Kouhei Matsunaga, MSBR, Seiichi Yamamoto (Boredoms), Yoshida Tatsuya (Ruins), Tabata (Zeni Geva), Tetuzi Akiyama, Lasse Marhaug, Ashray Navigations, Michael Snow, Uton, Birchville Cat Motel, Culver, Dan Warburton, Andrey Kiritchenko, Stylluppsteypa,The New Blockaders, Avarus, Kemialliset Ystävät, etc, etc, etc…

La musique de Courtis a toujours un fort sens expérimental et est usuellement basée sur des techniques de hautes-habilités de manipulations spontanées de sons préparés, d’interventions sur cassettes/bandes, de traitements d’enregistrements environnementaux, d’électronique live, d’objets, de cymbales, de synthétiseurs, d’outils informatiques, de jeu traditionnel (acoustique et/ou électrique) d’instruments « normaux » ou totalement inventés, etc, etc…

Il est considéré comme l’un des musiciens les plus infini de la scène expérimentale internationale actuelle.

Aaron Moore

Anglais résidant à Brooklyn, New-York, Aaron Moore joue une infinité d’objets sonores divers, que cela soit des percussion, de sa voix ou de la trompette, mais généralement il considère et joue de n’importe quel instrument (ou objet) tombant entre ces mains et ceci d’une manière ou d’une autre. Membre fondateur du culte groupe de musique expérimentale anglais Volcano The Bear unanimement acclamé par la critique comme étant l’un des groupes phares/majeurs de la scène expérimentale anglo-saxonne des ces 15 dernières années, avec leur mélange d’improvisation et de composition et à la musique difficile à décrire mais toujours en quête de changement et de nouvelles directions, qu’ils soient accidentels ou prévus/réfléchis.

Depuis 2006, Moore a développé un dense et large travail solo, representant les approaches labyrinthiques de Volcano The Bear mélangeant allègrement chansons basées autour de le percussion mélodique, étalages époques de boucles progressives et improvisations ritualisitiques performant régulièrement en Europe et en Amérique du Nord.

Moore apparaît sur plus de 40 albums et a collaboré avec un nombre impressionnant d’artistes/projets clés de la scène expérimentale tels que les Boredoms, A Hawk & A Hacksaw, Paul Dunmall, Mark Sanders, Michael Snow, Bill Drummond, Mats Gustaffson, Alan Courtis, C Spencer Yeh, Tom Recchion, Andrew Liles, Steve Mackay (from The Stooges), etc….

Plus d’infos :

Courtis/Moore :

http://boomkat.com/vinyl/166150-courtis-moore-brokebox-juke

Benoit Pioulard :

http://pioulard.com/