Retour ici de la magistralement ensorceleuse guitariste_chanteuse_murmureuse étasunienne JOSEPHINE FOSTER, elle qui à chaque apparition ici nous laisse magiquement suspendue à ses lèvres et son jeu de guitare retenu en des sets d’une délicatesse hypnotique confondante avec une présence fragile magnétique totalement unique en son genre. AuteurE d’un (encore!!!) tout nouveau disque somptueux (et une nouvelle fois discrètement & formidablement déroutant comme cela est devenu une habitude avec elle à chaque nouvelle sortie) le merveilleux « Domestic Sphere » sur le label ricain Fire, entre montages et superpositions fantomatiques au résultat et à la résonance subrepticement étrange. Un nouveau disque enchanteur, acclamé par la presse spécialisée et un nouveau pur joyau-perle dans la discographie semblant ne jamais vouloir s’arrêter de cette grande, très grande artiste_musicienne du paysage nord-américain actuel.

Jouant de manière incomparable avec notre notion du temps et de l’espace (sur disque et en concert), JOSEPHINE FOSTER se ballade comme aucun.e autre sur le fil ténu entre art_song et musique folk américaine, telle une funambule vertigineuse, légère comme une plume mais inatteignable et à l’équilibre tout simplement impeccable. Considérée (à juste titre) comme l’une des voix les plus originales de la culture musicale actuelle tous genres confondus, JOSEPHINE FOSTER arrive à insuffler une vie nouvelle à des formes musicales semblant archaïques avec un talent_facilité/souffle inimitable. Incorporant, entres autres, l’archéologie culturelle de la « veille étrange Amérique » collectée par l’immense Harry Smith au sein de son hautement influent « Anthology Of American Folk Music » en la transformant avec sa voix de mezzo-soprano hautement caractéristique et reconnaissable entres toutes (JOSEPHINE FOSTER est une ancienne chanteuse d’opéra, rappelons-le) et en la réinterprétant avec un esprit délicieusement malicieux par moments, JOSEPHINE FOSTER nous embarque dans des cycles de chansons aux replis infinis, pouvant passer d’un lied allemand du 19ème siècle, à un poème/chant de Garcia Lorca, un texte d’Emily Dickinson et/ou, bien évidemment, à ces propres compostions/chansons, générant un répertoire-fleuve se retrouvant sur plus d’une vingtaine d’albums.

Bref, une magnifiquement enchanteresse et atemporelle très grande musicienne ce soir sur scène, totalement émerveillante et à la voix profondément vibrante apte à secouer/toucher au plus profond de l’âme.

Dans le genre, absolument recommandée pour les amateurs.trice.x.s. Le tout enrubanné comme il se doit par les passages de disques merveilleusement discrets de la parfaitement apaisante Marie Jeanson_yeah!

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JOSEPHINE FOSTER:
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