dimanche
3
avril
2011

SACHIKO featuring RINJI FUKUOKA + JUSTICE YELDHAM aka LUCAS ABELA

Concert

La cave12 à l’ECURIE (#210)

ILÔT13 – 14, rue de MONTBRILLANT

DIMANCHE 03 AVRIL – 21h00 (concerts 21h30 !)
SACHIKO featuring RINJI FUKUOKA (Japon)
Sachiko : électronique, voix
Rinji Fukuoka : guitare électrique, violon, violoncelle, voix
+
JUSTICE YELDHAM aka LUCAS ABELA (Australie)
Plaque de verre, brisure/éclatement, noise

Figure féminine obsessionnelle de la scène underground Japonaise, ex membre de Overhang Party, Sachiko délivre d’hypnotisantes pierres d’achoppement psychédéliques. Accompagnée de Rinji Fukuoka, Sachiko sonne comme si elle gargarisait des planètes tandis qu’elle lévite avec une voix sans mots à travers un background-messe-noire de drone orchestral et de cordes de l’Eternal Music dérivant lentement vers de profondes noirceurs psychédéliques. Vortex de cordes sombres et d’électronique planante pour une excellente et réussie combinaison de la vision du Dream Syndicate originel avec les esthétiques noires du psychédélisme japonais. Effets étendus de floutage du temps, zones de lourds flottements de tons avec le haut style vocal de Sachiko se dissolvant par moment en papillons de science-fiction tandis que les sonorités électroniques sifflent et crachent et que des ondes courtes intergalactiques voyagent à travers l’espace sans fin…

Une captivante tranche de narcose dronique pour l’élévation de l’esprit et un, dans le genre, classique de l’underground japonais.

Et, retour de Lucas Abela après son excellentissime concert ici en 2009. Toujours cette démarche-performance HAUTEMENT musicale et visuelle, soit : le brisement, par sa voix, de plaques de verre directement sur sa figure. Une approche profondément radicale, mais au rendu musical réellement excellent. Scream-Glass-o’-Noise… yeah !

Ordre de passage non-défini.

Justice Yeldham aka Lucas Abela
Platiniste à Sydney au début des années 90, il se tourne très vite vers des expérimentations plus extrêmes, pour arriver à cet étonnant set-up de vibrations d’éclats/fragments de verre “contact-microphoné” avec sa voix. Le verre en tant que géant diaphragme électroacoustique. Une méthode donnant à ses performances live un entremêlement d’excitement extrême, de danger et de vocalisation unique au monde à travers le langage noise. C’est un pressant directement son visage sur les plaques de verres recevant sa voix scandante, que Lucas Abela performe, tel un dément s’efforçant d’échapper de l’arrière du bus le menant à l’asile. Et, bien sûr, le verre se brise.

Assister à une performance de Lucas Abela, est une angoissante attente. La présence du verre qu’on sait devoir se briser directement sur sa face apporte un élément d’anxiété chez le public faisant office de moteur chez Abela. Si celui-ci se coupe physiquement, il n’a jamais mal et ne s’en rend pas compte. Le son d’Abela est une intrigante combinaison de voix et d’électronique analogique, du noise physique à l’état le plus pur/brut… d’une apparence chaotique, ses performances sont extrêmement contrôlées et maîtrisées, surtout au niveau sonore.

Une réinvention radicale de la vocalisation, d’apparence simple d’esprit, mais résolument difficile/ardue.

Impressionant et fucking’angoissant.

Plus d’infos :
Sachiko : http://www.myspace.com/musikatlach
Lucas Abela : http://dualplover.com/abela.php