dimanche
2
avril
2017

UTE WASSERMANN & BIRGIT UHLER DUO + FELICIE BAZELAIRE

Concert

DIMANCHE 02 AVRIL – 21h00 (concerts 21h30 !)

– STRRRANGE & ASTOUNISHING TRUMPET & VOICE LADY TWEETS ACOUSTIC DUO + DEEP ACOUSTIC SOLO DOUBLEBASS LADY INTERPRETATIONS/EXPLORATIONS –

UTE WASSERMANN & BIRGIT UHLER DUO (Allemagne)

“Radio Tweets”

Ute Wassermann : voix

Birgit Uhler : trompette

+

FELICIE BAZELAIRE (France)

“Grounds”

Félicie Bazelaire : contrebasse solo

Pièces de Bertrand Denzler, Patricia Bosshard et d’incise.

Avec le soutien de la Fondation Henneberger-Mercier et de la Ville de Lausanne.

Captivant dimanche d’écoute acoustique en perspective ici avec deux projets live 100% féminins aux approches autant étonnantes/curieuses que surprenantes.

Avec d’un côté. l’excellent et ô combien passionnant et déroutant duo entre la formidablement extra-terrestre vocaliste qu’est Ute Wassermann et la trompettiste + objets + radio subtilement parasitante qu’est Birgit Uhler. Se focalisant sur l’interaction entre voix et trompette, Birgit Uhler distribue des bruits/bruitages/bruissements radio à l’intérieur de sa trompette au moyen d’une sourdine et de petits hauts-parleurs externes. Etant à la fois transmetteur et récepteur, la trompette de Birgit Uhler fournit une chambre acoustique et devient un modulateur des sonorités-parasitages radio. Utilisant en plus diverses plaques de metal de manières différentes sur sa trompette, Birgit Uhler crée une riche et foisonnante palette de sons multiphoniques et/ou fracturés se confrontant au fantastique univers sonore défamiliarisé de la voix d’Ute Wassermann. Sifflements, palais claquants, appeaux d’oiseaux, Ute Wasserman crée un monde vocal hybride aux couleurs et aux tons multifacettes infinis et par moment tout simplement renversant et “incompréhensible”.

La paire donne ainsi forme à des champs/chants sonores monolithiques formidablement habités et variés allant du bruit blanc monochrome à de denses superpositions de textures. Auteur d’un passionnant cd-témoin justement intitulé “Radio Tweets”, ces deux femmes absolument captivantes génèrent un travail au sein du quel on se sent irrésistiblement absorbé, oreilles grandes ouvertes, avec ce qu’il faut de touche d’humour et de déroutements visuels.

Franchement étonnant et dans le genre radieusement recommandé.

Et pour idéalement completer/continuer la soirée, l’alléchante venue de la française FELICIE BAZELAIRE, qui, seule avec sa contrebasse (contrebasse solo donc !) interprétera 3 pièces spécialement composées pour elle par 3 figures de la scène expérimentale helvète : l’incontournable genevois d’incise, la lausannoise Patricia Bosshard et l’exilé parisien Bertrand Denzler. 3 pièces plongeant de plein fouet dans les profondeurs & explorations de la contrebasse comme suit :

« Basse seule », qui regroupe une série d’études et de pièces pour contrebasse composées par Bertrand Denzler. Elles s’échafaudent sur des systèmes simples permettant d’explorer les caractéristiques et certaines limites sonores de l’instrument ainsi que la situation de l’instrumentiste jouant seul. Les sonorités sont brutes, les pulsations régulières, dans un espace où l’onde se propage jusqu’aux fondements de sa fonction : celle de la basse. Telles des réminiscences de l’histoire, pizz, scordatures et longues tenues d’archets en sont les principaux matériaux. A l’intérieur des systèmes proposés, l’interprète choisira parmi la multitude d’options qui s’offrent à lui. Il noiera l’auditeur dans des méandres réellement immaîtrisables afin de le guider vers une écoute du son, de sa fragilité et de sa complexité.

« Echos », de Patricia Bosshard, inspiré de notre environnement sonore et reproduit de manière poétique sur un instrument acoustique, ici donc la contrebasse. La musique est faite de textures en lente transformation, de matières en reliefs et de sonorités inattendues. Cette pièce se base sur les résonances que produisent un son. Résonances d’une note, de la caisse de la contrebasse, résonances dans le lieu… Par extension, le lieu et sa résonance influenceront la musicienne dans ses choix de durées des silences.



 »L’épaisseur innombrable » de d’incise, pièce faite d’un système d’objets (gestes et accords) restreint et précis, linéaire mais ne se répétant jamais à l’identique, une valse très lente ramenant la contrebasse à une suite de manifestations sonores fragiles et poétiques, puis à plus rien. Que l’épaisseur innombrable, endormie.

Bref, un captivant dimanche d’écoute active en perspective ici & yes, 100% féminin !

Plus d’infos :

UTE WASSERMANN :

http://femmes-savantes.net/en/les-femmes-savantes/ute-wassermann/

http://www.moderecords.com/profiles/utewassermann.html

BIRGIT UHLER :

http://www.birgit-ulher.de/

FELICIE BAZELAIRE :

https://www.sites.google.com/site/feliciebazelaire/