Fragile et partant très beau duo français, entre abstract blues et country noise, en forme d’hommage au blues du Deep South, charriant ses poussières et ses fantômes au sein du corps et des cordes de leurs guitares, comme en un long feedback. Ils rappellent bien sûr le blues cru et sale de Howlin’ Wolf mais aussi le post-blues mélancolique de John Fahey et Loren Connors, évitant de se perdre dans d’inconséquents tricotages : les évènements se dévoilent d’un pas lent, mais avec un courant de tension latente, voire de menace à l’intérieur de cette langueur apparente, le reflet d’une lame de couteau… et des bribes sinistres/sinistrées de Johnny Guitar. L’American Primitive Music est leur source inspirée, qu’ils retransmettent en une sorte de blues du (très) pauvre….

Fabrice Eglin a joué avec Jérome Noetinger, Tetuzi Akiyama, Seiji Murayama, Benjamin Renard, Lionel Marchetti, Arnaud Rivière, Xavier Charles, Kazushige Kinoshita, , Norman D.Mayer, Olivier Brisson

Michel Henritzi a joué avec Junko, Tetuzi Akiyama, Tamio Shiraishi, Michiko Takahashi, Nihilist Spasm Band, Masayoshi Urabe, Bruno Fernandes, Masafumi Ezaki, Ami Yoshida, Taku Sugimoto, Tetsuo Furudate, Chie Mukai … Fait parti du groupe Dustbreeders.
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En première partie, The Feeling of Love. Un one man show façon Abner Jay et Bob Log III, guitare et grosse caisse affolées par le tempo et les hanches tournoyantes d’un fantasme de rock n’roll trash et de jump blues. Pussy Galore, Bo Diddley mais aussi Suicide cognant derrière sa musique. Jouée comme le rock doit l’être : à l’os. Rock n’roll au son malsain et fiévreux, voix hystérique et vicieuse pour des love songs maladives, une Histoire du rock n’roll rejouée là. The Feeling of love ouvre la boite de pandore, c’est les os du King qui s’y entrechoquent, a sexual insanity.