JEAN-FRANÇOIS PAUVROS & MAKOTO KAWABATA DUO
Comme ils le disent si bien eux-mêmes, deux guitares électriques suffisent pour partir dans le cosmos et avec ces deux-là, dieu que c’est vrai !

Un duo-trombe nous ayant déjà & à plusieurs reprise transporté vers d’insoupçonnées sphères cosmiques par le passé et continuant. Encore et encore leurs phénoménaux voyages/mythologies stellaires sur-éthérées emplies d’attaques soniques grandiloquement démoniaques. Arpentant la planète terre en troubadours exo-terriens depuis des décennies, la paire, quand en forme, peut atteindre des IMMENSES sommets d’unisson psychédélique cosmique pur.

Avec Makoto Kawabata, guitariste à l’instrument greffé à la peau et furieux gourou au sein de la communauté Acid Mothers Temple, compositeur impétueux à la virtuosité entre musique contemporaine, hard rock (ses premières influences étant Stockhausen et Deep Purple) et la musique traditionnelle (son amour des Troubadours). Il navigue à travers le monde et plonge avec sur_intensité dans des mélismes et des volutes guitaristiques, nous faisant comprendre que pour lui le psychédélisme n’est pas simplement une esthétique stylistique mais une conviction et une volonté d’affirmer sans cesse des perceptions spontanées de la musique et de l’univers. Bien qu’ayant expérimenté plusieurs instruments (synthé, instruments faits maison, violon, sitar…), c’est sans doute à travers sa guitare électrique qu’il transmet le plus fermement le son qu’il appelle « cosmos » au fumet si enivrant.


Et avec Jean-François Pauvros, l’un de ces musiciens précieux qui se démarquent par un timbre si personnel et plein de couleurs. Personne ne saura dégager un son aussi riche et expressif à l’archet sur une guitare. Personne ne saura provoquer des détonations aussi chaleureuses, personne ne saura tisser un chant aussi délié que lui, avec une voix si infiniment grave et généreuse, car tous ses gestes et ses engagements quotidiens nourrissent sa musique. Poète avéré, aucunes de ses notes ne résonnent sans trouver de répercussions auprès des âmes attentives.

En duo, les deux compères se complètent parfaitement, formant un entité devenue absolument mythique!

Tout simplement énorme et dans le genre, que du pur plaisir !!!

MAGRAVA
Et, en deuxième partie de soirée, MAGRAVA duo au jeu hyper_énervé entre le batteur Rodople Loubatière et le guitariste électrique Cyril Meysson, construisant et déconstruisant sans relâche une musique libre et insaisissable, entre free-rock, noise et pur matraquage tellurique. Lâchés à toute allure, les sons fusent et se contorsionnent, s’additionnent et/ou se dissimulent dans une masse sonore tantôt délicate, tantôt dévastatrice pour une parfaitement idéale rampe de lancement_fusion cosmico-atomique_ultime pour la nuit, visant la transe explosive non pas dans la répétition rythmique, mais dans l’abolition totale de la mesure ainsi que la saturation complète de l’espace sonore_YES!!!

Bref, un parfait mercredi soir de haute tension cosmico-dérive ici.

Dans le genre et pour les amateurs, hautement recommandé!