Excellent et fascinant percussionniste suisse, le zurichois CHRISTIAN WOLFARTH développe depuis plus de 20 ans un langage/univers musical hautement captivant, avec des set-up souvent réduits à l’extrême (genre uniquement une cymbale ou alors uniquement une caisse-claire ou alors uniquement un petit tom) pour un résultat aux nuances tonales incroyablement riches et foisonnantes et une attention aux détails orfévrique et sidérante. Auteurs de plusieurs albums solos portés aux nues par les critiques spécialisés et même remixé par des gens tels que Rashad Becker, Hans Joachim Irmler (des sur_légendaires Faust) ou encore Joke Lanz, CHRISTIAN WOLFARTH débarque ce soir avec un tout nouvel lp, « Souvenirs », nouveau tour de force renversant où il explore d’un côté les infinies possibilités soniques spiralantes d’une mini-cymbale et de l’autre les profondeurs infinies d’un petit tom, le tout avec une tension, musicalité et sens de la temporalité et du développement magistraux.

Un travail sonore hors-norme, plongeant l’oreille de l’auditeur dans une écoute focalisée magnétiquement gratifiante et formidablement surprenante au vu de la limitation « trompeuse » des set-up ulttra_minimaux utilisés. Dans le genre, hautement recommandé .

Et, en deuxième partie de soirée, un tout nouveau duo/rencontre excitant dont ce sera ce soir la première apparition live, entre les intransigeants quêteurs musicaux régionaux que sont le batteur/percussionniste RODOLPHE LOUBATIERE et l’électronicien_bidouilleur de génie DENIS ROLLET.

Une caisse claire, une table de mixage modifiée et un enregistreur de bande magnétique servant d’amplificateur pour un flux sonore où le musicien_performeur se retrouve au même niveau de la perception auditive que l’auditeur et devient vecteur/auditeur parmi les auditeurs, écoutant l’écoute et modifiant inévitablement ce qu’il donne à écouter. Comme un long feedback en somme, d’une seule traite/pièce, ténue et hypnotique, laissant le son et le rythme se développer et se transformer dans l’oreille active qui reçoit/perçoit dans la durée le surgissement de sons cachés, d’interférences rythmiques, d’harmonies secondaires et autres « surprises » sonores… Le tout en restant absolument concentré sur le temps/moment présent et toujours au même niveau que l’auditeur, sans rien chercher à construire ni improviser, mais juste se laisser guider en direct/in situ par  le flux sonore jaillissant  « de lui-même » et dont l’oreille_vectrice décidera des modifications à établir ou pas.

Une première fortement excitante/captivante, avec comme de plus en plus souvent chez DENIS ROLLET, cette quête/recherche absolument fascinante (mystérieuse, magique, scientifique) sur la pure autonomie/auto-gestion du son par le son lui-même. A expérimenter, les oreilles totalement à l’affût_yes!

Plus d’infos:
CHRISTIAN WOLFARTH:
https://christianwolfarth.ch/en/index/
RODOLPHE LOUBATIERE:
http://rodolpheloubatiere.blogspot.com/
DENIS ROLLET:
http://e–e.space/