Captivante plongée en deux actes dans les méandres intensément bruitistes_tourbillonants_hautes-tensions_suspendues de la scène exploratoire franco-danoise ce soir avec deux sets lives de trois musicien.ne.s (un solo et un duo) hyper_nerveus.e.s_activistes et fulgurament emblématiques du genre.

Avec d’un côté, le retour du constamment fascinant manipulateur-bidouilleur sonore français JEAN.PHILIPPE GROSS, qui à chacune de ses apparitions ici avec diverses combinaisons-duos nous surprend par la virtuosité_maîtrise formidablement magnétique de son dispositif-mini-laboratoire sonore posé devant lui. Débarquant ce soir en solo/solitaire, voici l’occasion de s’immerge toutes oreilles dehors, de plein fouet et sans filtre aucun au sein de son univers hautement original et puissamment fracturé avec un rapport physique au son omni-présent, jouant allègrement avec les ruptures et les phénomènes (psycho)-acoustiques.

Refusant catégoriquement de s’enfermer dans n’importe quelque systématique que ce soit, JEAN-PHILIPPE GROSS jongle magistralement avec les extrêmes, en quête permanente de nouvelles instabilités à laisser s’épancher ou au contraire stabiliser, dans un entremêlement multi-formes frénétique de fréquences, de feedbacks, de timbres, de grains, de rugosité, de rugissements/vomissements, de sifflements, de stridences, de silences, d’allers-retours acousticos-electricos_électroniques, de changements subits_radicaux de niveaux de volumes, de switchages/déswitchages de hauts-parleurs, de sources, etc, etc… Ou comme un jeu de maîtrise du non-maîtrisable, laissant celui-ci éructer abrasivement ou au contraire le coupant net pour (peut-être) y revenir plus tard.

Un feu d’artifice de fritures parasitaires permanent furieusement accaparant, jouant au plus proche de nous, public-auditeur subjugué par sa table-laboratoire semblant vivre d’elle-même et par les gestuelles-habitées de JEAN_PHILIPPE à quelques centimètres de nos yeux. De voir tout le processus se mettre en branle et être en action est déjà une performance-action de sacrément haute-intensité en soit.

Un grand personnage-quêteur de la scène exploratoire actuelle, jamais en repos. Hautement recommandé.

Et, en parfait complètement de soirée, un incandescent duo de pure densité électrico_nervosité_abrasive franco-danoisE entre la phénoménale guitariste-en-mouvement/danse permanente sur_habitée NINA GARCIA et la profondément englobante tromboniste amplifiée danoise MARIA BERTEL. Jouant ensemble depuis 2016, le duo vient (enfin!) de sortir leur premier disque (« Knaekket Smil » sur conjointement les labels Kraak, No Lagos Musique et Otomatiek Muzik), parfait témoignage de leurs engagements physiques haute-intensité. Jouant de leurs instruments distordus en les poussant à l’extrême/limite, NINA GARCIA et MARIA BERTEL en explorent toutes les parties (électricité, bois, cuivre, fer, souffle) propulsant l’auditeur.trice.x au sein d’une joute sonore haute-tension sauvage permanente jubilatoire, pour un formidable moment de partage/libération sonore explosif emplit de bruits divers, d’harmonies auto-décrétées, de carottages vers les tréfonds, de stases dans le grand bas, etc, etc…

Un duo décapant à l’instrumentarium fabuleusement inusuel. Là aussi, hautement recommandées_yes!!!

Mercredi soir intensément exp_incisif de très belle tenue en perspective ici.

Ordre de passage non défini.

Plus d’infos:
JEAN-PHILIPPE GROSS:
https://jeanphilippegross.com/
MARIA BERTEL:
https://shapeplatform.eu/artist/maria-bertel/
NINA GARCIA:
https://www.parabailarlabamba.fr/
https://shapeplatform.eu/artist/nina-garcia-mariachi/