Comme tous les deniers week-end du mois de Novembre, la cave12 reçoit ses ami.e.s_complices de merveilleux Festival Akouphène pour trois soirs d’explorations sonores denses & captivantes, comme suit:

C’est à la saisonnalité qu’on s’abandonne, notre retour aux mêmes endroits, aux mêmes moments, pour arracher des voix au hurlement du monde. Akouphène revient, ah tiens déjà, bientôt chaque année on dira à ne plus vraiment se demander depuis quand, un air de novembre cyclique qu’on respire et qu’on laisse fredonner, onze couplets, trois refrains, confiés à des artistes qui vouent leurs oreilles et les nôtres aux arts délicats de la manipulation acoustique et aux sortilèges de l’écoute. Une chance d’entendre quelques spectres sonores de plus se frayer un chemin, ensemble, peupler les murs de la Cave 12 et leurs ombres s’ancrer dans le sol. Une occasion aussi de les sentir s’inviter dans nos membres, nous habiter, pour nous faire prendre la mesure de la musique comme d’une danse invisible et nous prêter quelques uns de leurs pas.

SOIR #1:

Cette édition débute avec quatre propositions performatives à écouter-voir. Alan Affichard arpente les zones de friction entre pratiques installatives sonores, artisanat, science et nouvelles technologies. Les instruments composites qu’il conçoit ainsi mettent en jeu des forces physiques et acoustiques qui ouvrent sur de nouveaux modes de composition musicale. Paula Sanchez et Gabriel Valtchev explorent les frontières de l’invisible, les sonorités rencontrées à son approche et provoquées par sa dissipation. Une poétique de la transparence, de ses degrés de densité et de ses variations de matière qui affectent autant le champ visuel qu’auditif. Les matières plastiques y sont manipulées dans une économie sonore qui se construit par le silence et ses épaisseurs. La proposition de Céleste Gatier et Leandro Barzabal joue elle aussi sur la fragilité, mais à partir de dispositifs électroacoustiques, entre création et désagrégation, silence et déflagration. La rencontre de leurs polarités se déploie en arc électrique, instable et intense, incertain, une énergie composite qui circule dans une superposition de registres pour mieux s’écarter de toute idée de confort. Dans un esprit voisin Autoreverse revisite le duo de manière survoltée, électroacoustique post-indus, par la pratique d’attaques sans coupe-bas, dans la ferraille amplifiée, les feedbacks attrapés, les hasards provoqués et les matières construites et fissurées: une énergie-improvisation-bruit qui se maintient dans une approche dynamique dont les composantes extrêmes ne se laissent aucun répit, en haut comme en bas.

Plus d’infos:
AUTOREVERSE (Nina Garcia & Arnaud Rivière):
https://www.parabailarlabamba.fr/
http://http.http.http.http.free.fr/

LEANDRO BARZABAL & CELESTE GATIER:
https://tomvalrecords.bandcamp.com/album/meditate-destroy
https://leandrobarzabal.bandcamp.com/album/time-dommage-interior
https://celestegatier.fr

ALAN AFFICHARD:
https://alanaffichard.com/

FESTIVAL AKOUPHENE:
www.akouphene.org