Excellente soirée_dimanche_vernissage en perspective ici, avec la sortie du nouveau lp_cave12_édition, «Maiandros », témoin de la toute première rencontre entre les puissamment léviathanesques historiques et increvables explorateurs_activistes de très_hauts_calibres que sont les helvètes ANTOINE CHESSEX & FRANCISCO MEIRINO et le titan_revox_man hexagonal JEROME NOETINGER.

Pourfendeurs d’un concert tout bonnement magistral et sentant l’urgence absolue ici-même le 28 Octobre 2020, soit le soir_même des annonces__élyséennes_nouvelles mesures covidiennes de reconfinement en France par, oui, nommons-le, Monsieur Macron (t’es même dans le programme de la cave12, Manu, t’arrêtes tes conneries ou tu changes ou mieux, tais-toi/disparais et écoute, oui?), le trio, dont c’était la première rencontre, s’est engouffré tête baissée dans une joute_tunnel sonore ascendante phénoménale sentant le souffre, la colère, le ras-le-bol, le désaccord, la guerilla, la résistance, la rébellion, l’émeute, le cri et le hurlement. Un concert dont on est sorti pantois, estomaqué, chancelant, les larmes aux yeux et les oreilles chauffées à bloc tant l’urgence, incendiaire était là. Une claque_dynamite, grenade sonore magistrale. Avant le Silence.

Le concert fut enregistré et ce soir, vernissage donc, non pas du concert tel qu’il fut, mais d’un retravail_mastering_découpage studio formidable et tout simplement énorme de Francisco Meirino, comme insufflant une nouvelle vie après le live, puisant dans le dense et intense matériel sonore de la soirée pour en sortir une impression nouvelle, comme une nouvelle pièce, témoignage_dérivé pour support vinylistique à usage domestique et au résultat auditif à la tension/trame fascinante.

Field recordings tournoyant, sonorités urbaines_mécaniques, radio_fantôme, bande magnétique revoxienne cannibale, méconnaissable saxophone_trompe au chant de l’enfer et manipulations_bidouillages de synthétiseur saccageant s’entremêlent, se complètent et s’allient pour un flux sonique de pure tension_permanente, voyage sonore incompromis halluciné de tout premier ordre. Un va et vient captivant, riche et spiralant entre différents niveaux d’écoute, emplis de matières sonores référenciables ou pas et de textures perturbantes à la dynamique parfaitement maîtrisée, sur le fil de l’abîme & du temps. Et avec, sur l’album, une face B tout simplement gargantuesque, corrosive et terrassante_yes!!!

Le trio célébrera donc ce soir en bonne et due forme la sortie de cet objet (beau, comme d’habitude, grâce au superbe travail graphique du genevois XAVIER ROBEL) avec un nouveau set, continuation de leurs explorations soniques virulentes_méandriques de pur régal audio_cauchemardesque_yes!

Dans le genre, absolument recommandé.

Et, fantastique cerise sur le gâteau, le venue en première partie de l’une des figures les plus acclamées et singulières de la scène quête_sonique internationale, Monsieur JOHN WIESE, artiste sonore américain déversant des entrelacs d’une musique électronique frénétique et irrégulière de haute-précision, à souvent très fort volume, ou comme une sorte de « noise_concret_électroacoustique » de très très haute tenue.

Porté aux nues par les presses spécialisés et auteur d’une pléthore infinie et impressionnante d’enregistrements, JOHN WIESE nous présentera ce soir une toute nouvelle salve/pièce audio spécialement commandée par l’INA/GRM en ouverture des Présences Électroniques prenant place une semaine avant à Paris (Manu, t’entends?!? … tais-toi et écoute!). Comme toujours avec cet immense personnage, attendons-nous à une approche/technique flirtant avec la rigueur scientifique combinée au collage de bandes/cassette, à un humour sanguinolant et à une adresse/dextérité hors-catégorie.

Se situant qqpart entre Maryanne Amacher, Florian Hecker, Xenakis et Smegma, les sets live de John Wiese (également membre du génial groupe de grind-concret Sissy Spacek) sont à la fois brûlant, explosif et construit de manière fascinamment complexes. De la très très fine ouvrage_loud par l’un des Maîtres de la manipulation sonore tordue, emplit de sons concrets aussi extraterrestres que référentiels.

Bref, une pièce maîtresse du genre et de choix, là aussi, hautement recommandée aux amateurs et somptueusement idéal en première partie. La classe_luxe_underground_exploratoire_yes!

Plus d’infos:

Plus d’infos:

ANTOINE CHESSEX: 
https://www.soundimplant.com/achessex

JEROME NOETINGER: 
https://www.cafeoto.co.uk/artists/jerome-noetinger/

FRANCISCO MEIRINO:
 https://www.franciscomeirino.com
JOHN WIESE: http://www.john-wiese.com/